PARIS, 16 octobre (Reuters) - Le non-respect du résultat du référendum organisé sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), qui s'est soldé par la victoire du "oui", est inconcevable, a déclaré dimanche une source proche de Manuel Valls, après les nouvelles réserves émises par Ségolène Royal.

La ministre de l'Ecologie met en garde depuis une semaine contre un risque d'une évacuation par la force du site occupé par les opposants au projet qui doutent de sa pertinence et qui ont affiché début octobre leur détermination à défendre la Zad ( "zone d'aménagement différée").

"Il y a eu un référendum local, les habitants de la Loire-Atlantique ont voté largement et en parfaite connaissance de cause pour un nouvel aéroport, pas pour le maintien de l'aéroport actuel", a souligné un proche du Premier ministre dimanche. "Ils connaissent exactement les détails du projet, alors il serait totalement inconcevable de ne pas respecter ce référendum, expression du peuple."

"Bien sûr, l'évacuation devra se faire avec sang-froid et méthode pour éviter les violences mais ne pas le faire, ça serait donc un affaiblissement de l'autorité et un affaiblissement de la démocratie", ajoute cette source.

La position de Ségolène Royal "entre en contradiction totale avec deux de ses piliers idéologiques les plus importants : l'ordre juste et la démocratie décentralisée et participative."

"Ses deux concepts ont apporté beaucoup à la Gauche, on ne peut donc que s'étonner qu'ils soient remis en question, sur ce dossier très symbolique, justement par celle qui les a toujours défendus avec force", souligne cette source. (Jean-Baptiste Vey, édité par Marine Pennetier)