New York (awp/afp) - Les cours du pétrole ont ouvert en légère hausse jeudi à New York, les spéculations persistant à trois jours d'une réunion entre pays producteurs à Doha, dans un marché qui digérait un rapport plutôt favorable de l'Agence internationale de l'Energie (AIE).

Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai gagnait neuf cents à 41,85 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), évoluant près de ses plus hauts niveaux de l'année.

"On est coincés dans une situation où, malgré le contexte plutôt défavorable du marché actuel", toujours trop fourni en or noir, "toute tentative de repli est étouffée dans l'oeuf par l'idée que la réunion de Doha va aboutir à quelque chose", a résumé Matt Smith, de ClipperData.

Les investisseurs espèrent que cette réunion, prévue dimanche dans la capitale du Qatar, débouchera sur un accord ambitieux de stabilisation de l'offre entre sa quinzaine de participants, dont l'Arabie saoudite, membre dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), et la Russie, gros producteur extérieur au cartel.

Les participants multiplient néanmoins les signaux difficiles à interpréter, car d'un côté, le Qatar a fait part de son optimisme quant à un accord, mais de l'autre "la Russie a douché les attentes sur la réunion de dimanche", comme l'ont rapporté dans une note les experts de Commerzbank.

"Des informations émanant des cercles proches du ministère russe de l'Énergie suggèrent que la réunion décidera uniquement d'un accord sans plafonds de production contraignants", ont-ils précisé.

En attendant, les investisseurs digèrent un rapport mensuel de l'AIE, bras de l'OCDE pour l'énergie, qui s'est montrée plutôt optimiste en tablant sur un rééquilibrage du marché en fin d'année, même si elle croit plus aux effets d'une chute de la production de pétrole de schiste aux Etats-Unis, absents de la réunion de dimanche, qu'aux conséquences d'un éventuel accord de gel de l'offre.

L'optimisme de l'AIE, troisième grand organisme à publier cette semaine un rapport mensuel après le département américain de l'Energie (DoE) et l'Opep, "contraste plutôt avec le rapport du DoE, qui prévoit que la surabondance persistera jusqu'au second semestre de l'an prochain", a remarqué M. Smith.

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