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Tops / Flops de la semaine |
TOPS MicroStrategy (+19%) : Les espoirs de l'industrie crypto sur l'approbation d'un ETF Bitcoin par les régulateurs américains ont dopé cette semaine les cours des crypto-monnaies, et porté le BTC à un sommet annuel. Une aubaine pour MicroStrategy, le spécialiste américain des logiciels d'analyse, qui détient près de 160 000 jetons numériques. Il s'offre ainsi un joli rebond et 192% de hausse depuis janvier. Atos (+18%) : Ça va un peu mieux pour le spécialiste français des services informatiques. En pleine restructuration, le groupe dévoile un chiffre d'affaires trimestriel en repli de 8.1%, plombé par les contre-performances de sa branche infogérance Tech Foundations. Mais Atos s'offre un rebond à la faveur des annonces du management, qui confirme les prévisions annuelles, écartant ainsi les doutes sur ses activités américaines, et signe des commandes en hausse de 10% sur le trimestre. Le titre profite aussi d'une forme de spéculation sur un éventuel rachat de certains actifs du groupe. BE Semiconductor (+16%) : Le fournisseur néerlandais d'équipements de fabrication de puces BE Semiconductor signe des revenus trimestriels en net recul (-27%), en raison de la faiblesse du segment smartphones et, dans une moindre mesure, du segment automobile. Mais le groupe a dévoilé des perspectives encourageantes : il prévoit 15 à 25 % de croissance du chiffre d'affaires au prochain trimestre ainsi qu'une marge brute de 62% à 64%. Notons que le titre profite de la tendance IA et s'offre 72% de gain depuis le 1er janvier. MorphoSys (+14%) : La biopharma allemande anticipe de bons résultats pour son médicament phare contre le cancer du sang, le Monjuvi, aux États-Unis cette année, et relève donc ses perspectives de revenus associés. Le groupe tire aussi profit d'un effet d'arbitrage sur le secteur, provoqué par le recul du français Sanofi. L'action s'octroie plus de 120% depuis le début de l'année. Logitech International (+13%) : Le fabricant suisse d'équipements numériques se porte bien ! Au cours du dernier trimestre, le bénéfice d'exploitation est en hausse de 17% et le repli du chiffre d'affaires (-8%) est compensé par une nette réduction des dépenses (-9%). Le groupe dévoile également des perspectives encourageantes : il revoit à la hausse ses prévisions de ventes annuelles et de résultat d'exploitation. Dans la foulée, certains analystes ont rehaussé leur recommandation ou leur objectif de cours sur le titre. Dassault Systèmes (+11%) : Situation similaire pour l'éditeur français de logiciels, qui signe des trimestriels solides et revoit ses perspectives annuelles à la hausse. Le bénéfice net gagne 13.5% sur les 3 derniers mois, porté par les performances du logiciel 3Dexperience et des vents favorables en Europe. Pour l'année, la direction entrevoit une croissance des revenus de 8 à 9% et se dit en bonne voie pour atteindre son objectif : doubler le bénéfice net par action en 2023. Nemetschek (+10%) : Le concepteur allemand de logiciels de construction a aussi relevé ses perspectives annuelles de chiffre d'affaires et d'EBITDA après une belle performance trimestrielle. Le marché salue aussi la transformation du groupe vers un modèle d'abonnements. Le titre, qui gagne près de 44% depuis le début de l'année, est par ailleurs largement plébiscité par les bureaux d'analyse. FLOPS Worldline (-54%) : La grosse dégringolade de la semaine, c'est bien sûr celle de Worldline. Le géant français des paiements électroniques a perdu plus de la moitié de sa capitalisation après avoir revu à la baisse ses objectifs pour 2023 : plombé par l'environnement économique actuel et une faiblesse de la demande en Allemagne, il vise désormais une croissance organique de son chiffre d'affaires de 6% à 7% en 2023, contre 8% à 10% précédemment. La société, qui promet 200 millions d'euros d'économie à venir, a par ailleurs été victime d'une panne majeure le week-end dernier. Align Technology (-29%) : Idem pour le fabricant américain d'appareils d'orthodontie, qui a dévoilé des trimestriels inférieurs aux prévisions et abaissé ses prévisions de chiffre d'affaires annuel. Le groupe déplore une faible demande pour son produit phare : les gouttières dentaires transparentes, et s'attend désormais à des revenus compris entre 3,83 et 3,85 milliards de dollars pour 2023, contre 3,97 à 3,99 milliards de dollars précédemment. Align est aussi affaibli par le renforcement du dollar par rapport aux principales devises et la frilosité des acheteurs pour les biens d'équipement. NatWest (-15%) : La faiblesse de l'environnement économique et la hausse des taux affectent aussi le groupe bancaire britannique. Alors que le revenu net des intérêts et la marge nette d'intérêt sont inférieurs aux attentes du marché pour le trimestre, le prêteur a revu à la baisse ses prévisions de marge d'intérêt annuelle. NatWest, qui faisait l'objet d'une enquête sur la fermeture des comptes de Nigel Farage pour raisons politiques, jugée légale, a tout de même reconnu de graves manquements dans la gestion de cette affaire. Sanofi (-13%) : Le géant pharmaceutique français a plongé après avoir dévoilé des objectifs prudents pour 2024 et 2025 et des résultats trimestriels timides. Le groupe signe un BNPA en baisse de 11,5% et un chiffre d'affaires en recul de 4,1%, tous deux inférieurs aux prévisions. Le groupe pâtit entre autres d'une augmentation des investissements en R&D et de la hausse de la fiscalité. Notons que Sanofi annonce son intention de se séparer de son activité grand public (Doliprane, etc) pour se concentrer sur les médicaments et vaccins innovants. Alphabet (-10%) : Alphabet déçoit. La maison-mère de Google a pourtant dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, avec 11% de croissance de son chiffre d'affaires, mais les investisseurs sanctionnent la relative faiblesse de l'activité cloud (+22,5%), qui a manqué le consensus. Dans un contexte d'incertitude économique et de taux d'intérêt élevés, les clients du géant ont revu leurs dépenses à la baisse. Il semble que le marché punisse aussi le peu d'annonces du groupe liées à l'IA. |
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Matières premières |
Energie : Les préoccupations économiques relèguent au second plan les frictions géopolitiques au Proche-Orient, permettant une détente des prix pétroliers, qui évoluent en dessous de la barre des 90 USD pour les deux références mondiales, le Brent (87,30 USD) et le WTI (83,90 USD). L'augmentation des stocks hebdomadaires aux Etats-Unis a également pesé sur les cours. Autre temps fort de la semaine, les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie, qui s'attend à ce que la demande mondiale de pétrole atteigne son pic d'ici à 2030. En Europe, le prix du gaz naturel s'est stabilisé, autour de 50 EUR/MWh pour le TTF de Rotterdam. Métaux : Le cuivre a fait du surplace cette semaine à Londres, une bonne performance compte tenu de l'ambiance globale sur les marchés financiers. Les dernières statistiques chinoises sont rassurantes puisque la production de cuivre a atteint un niveau record en septembre, signe que la demande reste importante malgré les inquiétudes suscitées par le secteur immobilier. La tonne de cuivre s'échange autour de 7950 USD. L'or reste bien orienté à 1980 USD et jouit pleinement de son caractère refuge. Produits agricoles : Le blé européen peine à trouver des débouchés à l'export. C'est du moins ce que nous pouvons en conclure au regard du dernier rapport hebdomadaire de la Commission européenne, qui indique que les exportations de blé ont chuté d'un peu plus de 20% en glissement annuel. Les importateurs se tournent vers le blé russe, plus compétitif. A Chicago. Le boisseau de blé s'échange en baisse à 570 cents, tout comme le maïs, qui cède du terrain à 480 cents. |
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Macroéconomie |
Ambiance : insubmersible. La semaine prochaine sera encore rythmée par la succession de banques centrales, à commencer par la BOJ avant la Fed et la BOE. Si la première pourrait devenir moins accommodante, les autres devraient suivre le chemin de la BCE : un statu quo sur le niveau des taux directeurs et une posture plutôt orientée faucon afin de laisser du temps à la politique monétaire menée depuis 2022 le temps de produire ses effets sur l’inflation. A ce titre, on notera que les dernières statistiques en provenance des Etats-Unis ne vont pas dans le sens espéré par le marché : le PCE déflaté est ressorti supérieur aux prévisions en rythme mensuel et la bonne tenue des dépenses personnelles continue d’alimenter la thèse d’un atterrissage en douceur de l’économie américaine. En attendant, le rendement du 10 ans américain reste scotché proche de ses plus hauts à 5%. On gardera en tête la zone des 5.26/5.33 comme potentielle zone d’inflexion à partir de laquelle une détente des taux est probable (en tout cas fortement attendue). Les indices PMI manufacturiers et des services restent faibles en Europe et se redressent un peu aux Etats-Unis. Il faut d'ailleurs noter que toutes les statistiques publiées cette semaine outre-Atlantique ont dépassé les attentes : un signe de plus que l'économie américaine semble insubmersible... ce qui ne fait pas les affaires de la Fed. Crypto :Bien aidé par les spéculations qui gravitent autour du lancement imminent d’un ETF Bitcoin au comptant (Spot) de l’autre côté de l’Atlantique, le bitcoin s’envole de 14% depuis lundi et revient proche des 35 000 dollars à l’heure où nous écrivons ces lignes. De son côté, dans le sillage du leader du marché, l’ether regagne également du terrain en grimpant de plus de 7% sur la même période et flirte désormais avec les 1800 dollars. Bien que le lancement d’un tel produit boursier adossé au bitcoin permettrait à un bon nombre d’investisseurs de s’exposer directement à la devise numérique via leur portefeuille traditionnel, rien n’indique pour autant qu’ils se précipiteront massivement pour en détenir. Réponse d’ici quelques semaines. |
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Les articles de la semaine | ||||||
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