Lundi 30
mai
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les places financières ont fortement rebondi la semaine dernière, à la faveur des valeurs financières avec l’accord en Grèce mais aussi soutenues par le rattrapage du secteur automobile, grâce à la baisse de la monnaie unique.
L'engouement acheteur perdure en ce début de semaine, dans l’attente des données concernant l’emploi américain et de la décision de la BCE en matière de politique monétaire.
Indices

Sur la semaine écoulée, seule la Grèce a cédé du terrain (-0.4%), après l’adoption d’une série de réformes nécessaires au déblocage d’une nouvelle tranche d’aide de 10.3 milliards d’euros. Le Footsie a également sous-performé, avant le référendum sur le BREXIT du 23 juin. Les autres places européennes ont enregistré des performances assez homogènes, à l’image du CAC40, du DAX et de l’IBEX qui engrangent plus de 3.7%.
Outre-Atlantique, le NASDAQ COMPOSITE a gagné 3.4%, le S&P500 2.3% et le DOW JONES 2.1%.
En Asie, le NIKKEI n’a gagné que 0.6%, il a néanmoins progressé de 1.4% ce matin, grâce à la baisse du yen sur fond d’anticipations d’une hausse des taux aux Etats-Unis.
La Chine s’est, quant à elle, effritée de 0.15% la semaine passée, demeurant ainsi à proximité d'un support charnière (voir graphique).


Indice chinois

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Matières premières

L’indice mondial des matières premières, le CRB, garde le cap haussier à 186 points, au plus haut de 7 mois. La fermeté du pétrole explique en grande partie le maintien de son mouvement de reprise secondaire. Les deux contrats, le Brent et le WTI, cotent autour des 50 USD le baril.

En revanche, les métaux précieux consolident, avec l’or qui chute après le contact des 1300 USD (voir graphique). Ce repli en forme de pullback devrait entrainer les cours du métal doré vers 1200 USD l’once. Le platine tombe sous les 1000 USD et l’argent se repli également à 16 USD. La future hausse des taux américains affaiblit le mouvement de reprise de ce compartiment.


Graphique de l'or

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Marchés actions

Le compartiment des actions se distingue actuellement par de nombreuses opérations capitalistiques avec des primes importantes. L’OPA du moment a été initiée par Bayer sur le groupe Monsanto pour un montant de 62 milliards de dollars (122 dollars par action soit une prime de plus de 30%). L’opération a été bloquée par un refus du semencier américain.
Sur notre territoire, plusieurs grosses opérations ont été réalisées (Total sur Saft pour 36.5 EUR par action) ou encore Vivendi sur Gameloft (8 euros/action). Cela met en relief la volonté des entreprises de profiter des valorisations actuelles pour effectuer des opérations de rachats stratégiques.
Marché obligataire

En ce début de semaine, le BUND reste stable à 0.17%, tout comme l’OAT à 0.5%. La référence grecque reste également inchangée à 7%. Les taux à 10 ans espagnol et italien diminuent quelque peu, respectivement à 1.5% (-2 bps) et 1.38% (-9 bps).
Enfin, aux Etats-Unis, le taux obligataire reste stable à 1.85%.
A titre indicatif, les taux à 10 ans suisse (-0.3%) et japonais (-0.1%) restent inchangés, toujours en territoire négatif.
Marché des changes

Le dollar revient en force sur le marché des devises, avec les anticipations de relèvement de taux de la part de la Fed. La parité EUR/USD se négocie autour des 1.11 USD. Mais c’est incontestablement le couple USD/JPY, qui affiche la plus grande nervosité, avec de forts écarts intraday (voir graphique). Il faut dire que les banques centrales respectives (Fed-BoJ) devraient agir en appliquant des politiques monétaires diamétralement opposées.
La livre sterling garde son niveau de spéculation chez les cambistes, ce qui génère un comportement volatil à l'approche du référendum sur le Brexit. La monnaie britannique remonte à 162 Yens et à 0.76 GBP face à la monnaie unique.


Graphique de l'USD/JPY

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La parité USD/JPY évolue au sein d'un canal baissier et pourrait, sur une prochaine accélération, atteindre la cible des 115.
Statistiques économiques

Les chiffres de la semaine dernière n’ont pas permis de faire ressortir une tendance claire d’amélioration ou de dégradation de l’environnement économique mondial. En Europe, les indices PMI européens sont ressortis moins bon qu’attendu, tout comme l’indice ZEW allemand (6.4 contre 12.1 prévu par le consensus). Aux Etats-Unis, l’amélioration du marché de l’immobilier est clairement visible, tout comme sur le marché de l’emploi. Le PIB a, quant à lui, été révisé de 0.5% à 0.8%. La semaine aura été conclue par un discours de Janet Yellen, remettant sur la table le scénario de la hausse des taux « dans les mois à venir ».
Au programme de cette semaine, un large panel de chiffres sera publié à l’échelle mondiale. En Europe, l’inflation ainsi que la réunion de la BCE retiendront l’attention des investisseurs. Les différents indices PMI seront également communiqués par la Chine alors qu’aux Etats-Unis, il faudra suivre l’indice du Conference Board, les ISM manufacturier et services ainsi que les chiffres mensuels de l’emploi.
Les indices actions se libèrent

Comme évoqué la semaine dernière, les indices actions, qui formaient une configuration en accumulation, se libèrent des contraintes techniques, en gagnant fortement du terrain sur la dernière séquence hebdomadaire.
Les nombreuses opérations de rapprochement, souvent de grande envergure, offrent des primes généreuses pour les actionnaires, ce qui donne de l’élan aux actions sous-valorisées.
En parallèle, l’avancée sectorielle de l’ensemble des banques milite pour le maintien de ces mouvements haussiers. Certes, il est encore trop tôt pour parler de l’interruption des tendances de fond baissières moyen terme des indices européens, mais les cours s’en rapprochent un peu plus.