Lundi 10
octobre
Le point hebdo de l'investisseur
intro Malgré la forte poussée des valeurs financières et les cours du pétrole qui se sont hissés à un plus haut depuis le mois d'août, les places européennes ont terminé en ordre dispersé la semaine dernière. Le "flash krach" intervenu sur la livre sterling témoigne d'une certaine nervosité des intervenants et ce, à l'approche de rendez-vous cruciaux (saison des résultats, élections américaines...).
Indices

Sur la semaine écoulée, le Footsie s'est clairement distingué, en enregistrant une performance hebdomadaire de 2.1% (voir graphique). Le CAC40 a, quant à lui, grappillé 0.04% et le DAX a perdu 0.19%. Pour les pays périphériques de la zone euro, hormis l'Italie qui a gagné 0.03%, les écarts sont plus significatifs, à l'image de l'Espagne qui cède 1.77% ou du Portugal qui recule de 2.23%.
Les indices américains ont également cédé du terrain avec la hausse du billet vert et les incertitudes concernant les élections américaines. Le DOW JONES et le S&P500 ont cédé 0.67% et le NASDAQ COMPOSITE 0.37%.
Le NIKKEI a, en revanche, engrangé 2.49% avec la baisse du yen.


Footsie en GBP puis en USD

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L'influence mécanique de la baisse de la livre sterling fait progresser la valeur du Footsie (graphique supérieur).
En revanche, en dollar (graphique inférieur), l'indice anglais se situe largement sous son niveau d'avant-Brexit.
Matières premières

L’indice mondial de matières premières reprend le chemin de la hausse, aidé par les contrats sur le pétrole. En effet, le Brent revient sur un point de résistance à 52.70 USD le baril (voir graphique).
Cette relance des prix se fait sans les métaux précieux qui a contrario cèdent du terrain, à l’image de l’or qui décroche à 1260 USD l’once. Les anticipations diverses de ralentissement des politiques monétaires redonnent de la valeur aux devises au détriment du métal doré. L’argent à 17.70 USD et le platine à 975 USD dupliquent également le mouvement baissier.


Graphique du Brent

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Le contrat sur le BRENT tente de s'extraire d'un biseau ascendant.
Marchés actions

Snapchat (Snap Inc) préparerait son introduction en bourse pour le premier trimestre 2017. Les chiffres donnent le tournis. Cette jeune société, créée par deux étudiants de Stanford, a lancé son application de photos éphémères en 2011. Après avoir refusé une kyrielle d’offres des géants de l’internet (Google, Facebook ou encore le chinois Tencent) pour quelques milliards, c’est au contraire dans une stratégie de croissance externe que se sont dirigés les fondateurs, en rachetant des petites start-up, afin de bonifier leur application et ses 200 millions d’utilisateurs. Aujourd'hui, Snap Inc se valoriserait à plus 25 milliards de dollars. Cette IPO serait la plus importante depuis Alibaba en 2014 et viendrait étoffer le livre des belles histoires californiennes.
Marché obligataire

Le rendement du taux américain à 10 ans augmente très légèrement à 1.7% contre 1.6% précédemment.
L’Europe suit également le mouvement, avec le Bund qui revient en territoire positif à 0.03% et l’OAT navigue à 0.3% (0.2% de la semaine passée).
Les références à 10 ans pour les pays périphériques progressent aussi légèrement à 1.3% en Italie et 1% en Espagne. A noter que le rendement obligataire grec reste toujours au-dessus des 8%.
Marché des changes

Incontestablement, le parcours de la livre sterling a surpris tous les opérateurs. Le "flash krach" de cette semaine a intensifié les craintes d’un « hard brexit ». La devise britannique est tombée de manière soudaine à 1.15 USD, pour remonter rapidement sur 1.24 USD.
En parallèle, les cambistes se sont allégés sur le yen, qui a baissé face aux majeurs. L’euro se négocie à 116 yens, le dollar s'échange proche des 103 yens alors que l’équilibre demeure entre la monnaie unique et le billet vert, autour des 1.115 USD.


Evolution de la livre sterling

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Le "flash krach" du 7 octobre met en exergue la nervosité des cambistes sur un possible "hard Brexit".
Statistiques économiques

Lors de la semaine écoulée, les statistiques tant en Europe qu’aux Etats-Unis sont ressorties mitigées. Pour le Vieux-continent, le PMI services progresse à 52.2 alors que l’indice de prix à la production s’établit à -0.2% contre 0.1% attendu. Aux Etats-Unis, alors que les chiffres manufacturiers et des services tirent leur épingle du jeu, l’emploi déçoit nettement (indice ADP, créations de postes à 156K contre 175K espéré et taux de chômage qui remonte à 5%).
Pour la semaine en cours, le calme est toujours de mise, peu de statistiques sont attendues en Europe à l’exception de l’indice ZEW allemand mardi et de la production industrielle mercredi. Outre-Atlantique seront surveillées les minutes du FOMC ainsi que de nombreuses statistiques vendredi après-midi avec les ventes au détail, un discours de Janet Yellen et l’indice de confiance du Michigan.
Les marchés cherchent des catalyseurs

Les bornes résistent aux amplitudes des indices. Les supports et résistances jouent à plein leur rôle de blocage des mouvements. Certes, les volumes affichent peu d’intensité pour aider au franchissement de ces références graphiques mais la longueur de cette phase de réflexion de la part des investisseurs, devrait bientôt laisser place à une tendance plus claire.
Les prochaines interventions des banques centrales pourraient générer de la volatilité en sachant que les événements politiques affectent peu l’ensemble des marchés actions, à l’image du récent Brexit. Les marchés autocentrés sur les politiques monétaires pourraient trouver un prochain catalyseur avec la microéconomie et les trimestriels des sociétés.