Selon le New York Times, les avocats de Donald Trump ont l'intention de demander l'annulation de sa condamnation pénale de mai dernier pour des pots-de-vin versés à une star du porno, en raison de l'arrêt rendu cette semaine par la Cour suprême des États-Unis sur l'immunité présidentielle.

Le Times, citant une personne ayant connaissance de l'affaire, a indiqué lundi que la lettre demandant l'autorisation de déposer la requête ne serait pas rendue publique avant mardi au plus tôt et qu'elle précède la détermination de la peine prévue pour le 11 juillet.

Les juges ont écrit dans une décision historique lundi que M. Trump ne pouvait pas être poursuivi pour des actes relevant de ses pouvoirs constitutionnels en tant que président, mais qu'il pouvait l'être pour des actes privés.

Cette décision a pratiquement garanti que le candidat républicain à la présidence ne serait pas jugé avant l'élection du 5 novembre sur la base d'accusations pénales fédérales concernant ses efforts pour annuler sa défaite électorale de 2020 face à Joe Biden. M. Trump a plaidé non coupable de ces accusations.

Dans le dossier judiciaire prévu dans l'affaire new-yorkaise, les avocats de M. Trump ont déclaré que cette décision signifiait que le verdict du jury le déclarant coupable d'avoir dissimulé le paiement de 130 000 dollars effectué par son ancien avocat Michael Cohen à la star du porno Stormy Daniels ne devrait pas être maintenu, a rapporté le Times, et ont demandé de reporter la condamnation de la semaine prochaine.

Le paiement à Daniels a été effectué peu avant l'élection présidentielle de 2016. Toutefois, les avocats de M. Trump sont susceptibles de mettre en avant certaines preuves utilisées dans l'affaire qui datent de l'époque où M. Trump était à la Maison-Blanche, selon le Times.

M. Trump a plaidé non coupable et s'est engagé à faire appel de sa condamnation du 30 mai - le tout premier procès pénal d'un président américain, passé ou présent - après le prononcé de la sentence par le tribunal de l'État de New York à Manhattan.

Les procureurs du bureau du procureur de Manhattan, Alvin Bragg, ont soutenu que M. Trump avait ordonné le paiement pour que Mme Daniels garde le silence sur leur relation sexuelle présumée de 2006, afin de ne pas nuire à sa campagne présidentielle de 2016. M. Trump, qui nie avoir eu des relations sexuelles avec Mme Daniels, a battu la démocrate Hillary Clinton cette année-là.