La Chine a dévoilé le mois dernier son programme de réformes, d'une ampleur sans précédent depuis 30 ans. Il prévoit notamment l'assouplissement de la politique de l'enfant unique et la fin des camps de rééducation par le travail.

Le Parti communiste chinois (PCC) s'est de plus engagé à laisser le marché jouer un rôle "décisif" dans l'économie, et a annoncé la constitution d'un groupe de pilotage dans ce sens.

Les observateurs s'attendaient à ce que ce groupe soit mené par le Premier ministre, Li Keqiang ou le chef du PCC de Shanghai, Han Zheng, plutôt que par le président chinois.

En prenant la tête de ce groupe, Xi Jinping, arrivé à la présidence en mars, le rend de fait encore plus puissant que la Commission d'Etat pour la restructuration économique, déjà à l'origine de la fermeture de milliers d'entreprises publiques dans les années 1990.

Sur les marchés, une grande partie des investisseurs craignent que la volonté affichée de réforme de l'exécutif chinois se heurte notamment à la résistance des grands groupes publics.

Kevin Yao; Julien Dury pour le service français