La commission électorale congolaise a commencé à inscrire les électeurs le 17 février dans la province du Nord-Kivu, dont certaines parties sont occupées par le groupe rebelle M23, une milice dirigée par des Tutsis qui mène une offensive contre les troupes congolaises depuis près d'un an.

Les combats ont déplacé des centaines de milliers de personnes, ce qui soulève des inquiétudes quant à la capacité de l'État à préparer les élections législatives et présidentielles qui se tiendront plus tard dans l'année.

"La persistance de la guerre dans l'est de notre pays risque de compromettre le processus électoral, qui est déjà en cours, en raison du déplacement massif des populations des zones de combat, de l'insécurité et de l'inaccessibilité de ces zones", a déclaré M. Tshisekedi lors de la session du Conseil des droits de l'homme des Nations unies.

M. Tshisekedi a exhorté la communauté internationale à aider le Congo à rétablir la paix et l'autorité de l'Etat dans cette partie du pays.

Il a de nouveau accusé les autorités rwandaises de soutenir le M23. Le Rwanda nie soutenir les rebelles.

Trois experts électoraux congolais et étrangers ont déclaré à Reuters que la commission électorale pourrait reporter les élections. Elle a déjà retardé à deux reprises la date limite d'inscription des électeurs dans plus d'une douzaine de provinces de l'ouest du pays en raison de problèmes techniques.

L'inscription a été jusqu'à présent impossible dans le territoire contrôlé par le M23 dans le Nord-Kivu, l'une des provinces les plus peuplées du Congo.

Le gouvernement congolais a demandé au Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) d'organiser des discussions entre le Congo, le Rwanda et l'agence des Nations unies sur le rapatriement des réfugiés, a ajouté M. Tshisekedi.

Le président du Rwanda, Paul Kagame, a déclaré en janvier qu'il n'accepterait plus de réfugiés du Congo.

Il y a environ 72 200 réfugiés congolais au Rwanda et près de 210 000 réfugiés rwandais au Congo, selon le HCR.