Farouche critique de l'ancien président tanzanien John Magufuli et de son gouvernement, Lissu a fui en exil en 2017 après avoir été abattu et blessé par des hommes armés non identifiés dans la capitale administrative Dodoma.

Cependant, Hassan, qui a pris le pouvoir après la mort de Magufuli en mars de l'année dernière, a poursuivi des mesures visant à améliorer le bilan de la Tanzanie en matière de droits de l'homme, notamment en levant les interdictions imposées aux médias sous son prédécesseur.

Une déclaration de la State House de Hassan a indiqué que le président a rencontré Lissu à Bruxelles à la demande de ce dernier.

Dans une conférence de presse en ligne après la réunion de mercredi, Lissu a déclaré qu'il avait dit au président qu'il avait besoin de ses assurances qu'il serait en sécurité de retour en Tanzanie.

La présidente et Lissu, selon le communiqué, "ont discuté de diverses questions d'intérêt mutuel sur l'état de la nation tanzanienne".

Aucun autre détail n'a été fourni, mais M. Lissu a déclaré aux journalistes que les deux hommes avaient discuté de l'appel de l'opposition en faveur d'une nouvelle constitution et d'un organe électoral indépendant.

Lissu, qui est vice-président du principal parti d'opposition, le Chadema, a été arrêté huit fois au cours de l'année qui a précédé l'attentat de 2017 et a été accusé d'incitation, entre autres infractions présumées.

Il a passé trois ans en exil avant de revenir en juillet 2020 pour participer aux élections présidentielles de cette année-là, perdant contre Magufuli. Lissu a rejeté le résultat, alléguant un truquage généralisé des votes.

Il s'est à nouveau rendu à l'étranger en novembre 2020 après s'être plaint de menaces de mort et s'est depuis exilé en Belgique.