"L'annonce surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président français à la suite d’élections européennes a entraîné, sans surprise, une remontée de l’aversion au risque sur les marchés européens, français en particulier, face à un possible relâchement de la discipline budgétaire en cas de victoire des extrêmes", précise Gilles Guibout, responsable des actions européennes chez AXA IM.

Gilles Guibout poursuit : "Les marchés actions européens ont ainsi terminé le mois en repli, ne profitant ni de la première baisse de taux de la BCE, ni de la poursuite de la normalisation de l'inflation et de la baisse des créations d'emplois aux Etats-Unis qui ont permis une détente sur le taux à 10 ans US et propulsé le S&P 500 vers de nouveaux sommets.

Le responsable des actions européennes chez AXA IMA fait remarquer qu'à l'exception du secteur de la technologie, et plus particulièrement des équipements pour semi-conducteurs qui profitent des perspectives de croissance liées au développement de l'Intelligence artificielle, tous les secteurs sont en baisse.

"Les secteurs de la consommation aussi durable que discrétionnaire sont pénalisés par les messages de prudence de quelques grandes sociétés telles l'Oréal, Levis ou bien encore Nike. Le secteur industriel affiche également un recul marqué sous le poids des nombreuses entreprises françaises, pénalisées par la soudaine montée du risque politique", détaille-t-il.

Avant de conclure : "Après la progression du premier semestre, l'accroissement de l'incertitude politique en France mais également aux Etats-Unis, à mesure que les élections présidentielles se rapprochent, pourrait entretenir une certaine volatilité (...). Après les messages contrastés des entreprises au cours des dernières semaines, les résultats semestriels seront scrutés attentivement afin de jauger la solidité de l'embellie économique attendue pour la deuxième partie d'année".