par Pascal Schmuck

Vers 10h00 GMT, l'action progressait de 2,02% à 53,05 francs, signant la meilleure performance sur l'indice suisse.

La croissance organique a bondi à 6,5% contre 3,8% un an plus tôt, a précisé dans un communiqué le numéro un mondial des denrées alimentaires, dépassant de loin les 5,1% anticipés par les analystes.

Le groupe basé à Vevey a encore accru son rythme de croissance, puisqu'au dernier trimestre 2009, sa croissance organique affichait 5,3%.

Tous les secteurs ont renoué avec une croissance positive, à l'image du maillon faible du groupe, Nestlé Waters, qui a enregistré un taux de 2,5%. La zone Europe en a profité pour signer une progression de 3,4% contre 0,5% un an plus tôt.

La croissance interne réelle (Real Internal Growth - RIG) s'est améliorée à 4,8% après 0,3% et 4,2% attendu par les marchés.

Les effets de changes ont une nouvelle impacté négativement la performance mais moins qu'il y a un an puisque leur influence s'est réduite à -2,7% après -5,2% un an plus tôt. Les acquisitions y ont en revanche contribué pour 0,6% contre -0,7% un an plus tôt.

Le chiffre d'affaires a progressé à 26,28 milliards de francs suisses (18,3 milliards d'euros) contre 24,17 milliards à la même époque de l'année précédente, alors que les marchés en attendaient 24,57 milliards.

"Je reconfirme nos prévisions pour 2010, soit une amélioration à la fois de la croissance et des marges", a déclaré le directeur général et administrateur délégué Paul Bulcke, cité dans le communiqué.

"Les chiffres parlent d'eux-mêmes", notent les analystes de la banque Wegelin. "Un groupe qui est assis sur une montagne de liquidités et affiche de telles taux de croissance doit figurer tout en haut d'un portefeuille".

Les analystes ne se formalisent pas trop des attentes jugées conservatrices. "Nous pensons que Nestlé reste volontairement prudent dans ses perspectives pour éviter le rétropédalage de l'année passée", estime Jon Cox chez Kepler Capital Markets.

"L'évaluation de Nestlé est conforme à celle de ses pairs mais nous pensons qu'il mérite une prime", souligne de son côté Claudia Lenz à la banque Vontobel

Pascal Schmuck, édition Robin Bleeker