Le risque pour la consommation, facteur crucial de la reprise, est d'autant plus important que les perspectives de progression du pouvoir d'achat sont négatives, ajoute Michel-Edouard Leclerc dans un entretien au Monde publié lundi.

Selon le quotidien, Leclerc détient 17,1% du marché français de la grande distribution, sur lequel il affronte notamment Carrefour, numéro deux mondial après Wal Mart.

A l'occasion des négociations annuelles avec les industriels, "un train de hausses de prix très importantes nous est présenté. Nous n'y donnerons pas suite", dit-il, promettant des hausses limitées à celles des prix des matières premières.

"Nous avons donné comme consigne à nos acheteurs d'obtenir une hausse des prix dans les centres Leclerc en 2011 inférieure à l'inflation nationale. Bref, ça va chauffer, mais on ne cédera pas. L'inflation ne passera pas par nous", ajoute-t-il.

Michel-Edouard Leclerc estime qu'"avec un euro à plus de 1,40 dollar, ce ne sont pas les exportations qui vont tirer la croissance et pour relancer l'investissement, les taux d'intérêt bas ne suffisent pas, il faut aussi que les entreprises aient des perspectives de chiffre d'affaires. Dans ce contexte, la consommation est primordiale".

Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse