Cette dernière ne devrait modifier ni ses taux, ni le rythme de ses achats de titres sur les marchés mais son président Ben Bernanke pourrait profiter de sa conférence de presse pour donner aux marchés des indications plus précises sur le calendrier possible du début de retrait de sa politique d'assouplissement quantitatif.

A 10h30 GMT, l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 gagnait 0,15% et l'EuroStoxx 50 0,14%. A Paris, le CAC 40 était quasiment inchangé à 3.860,85 points tandis que la Bourse de Francfort s'adjugeait 0,43% et que celle de Londres reculait de 0,03%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street non loin des niveaux de clôture de mardi.

"Le marché est très nerveux", constate Oliver Roth, responsable du trading de Close Brothers Seydler. "Je dirais aux investisseurs d'être prudent et de fixer leurs limites, notamment les limites 'stop' très prudemment car si on découvre une évolution de la politique de la Fed, le marché pourrait subir une baisse spectaculaire."

Le communiqué de la Fed sera publié à 18h00 GMT, en même temps que ses nouvelles prévisions économiques, mais les investisseurs attendent surtout la conférence de presse de son président, Ben Bernanke, prévue une demi-heure plus tard.

Parmi les plus fortes hausses en Europe, Alcatel-Lucent prend 5,3% après la présentation de son nouveau plan stratégique, qui prévoit un recentrage des activités, des réductions de coûts, des cessions et une restructuration d'une partie de la dette.

Egalement recherché, le titre Nokia gagne 3,8%, la plus forte hausse du FTSEurofirst 300, soutenu par des spéculations sur l'intérêt prêté au chinois Huawei pour un éventuel rachat du finlandais.

A la baisse, Nordea, la première banque scandinave, cède 4% après la cession de 6,4% du capital par l'Etat suédois, une opération réalisée avec une décote de 4,8% sur le cours de clôture de mardi.

Sur le marché des changes, le dollar est globalement stable, les cambistes évitant de prendre des positions en attendant le verdict de la Fed. L'euro se maintient ainsi juste en dessous du seuil de 1,34 dollar qu'il avait franchi mardi.

La même prudence est visiblement de mise sur le marché obligataire, qui évolue dans des marges étroites. Seule diversion pour le marché: l'adjudication par l'Allemagne de 4,01 milliards d'euros d'obligations à 10 ans, au rendement moyen de 1,55%, contre 1,41% pour une opération comparable le mois dernier. La demande a été 1,5 fois supérieure à l'offre.

Le pétrole, lui, est en légère hausse, soutenu par une baisse des stocks aux Etats-Unis selon les statistiques hebdomadaires de l'American Petroleum Institute (API).

Marc Angrand pour le service français, édité par Véronique Tison