Les Bourses chinoises n'ont pas réussi à conserver leurs gains de début de séance et l'indice composite de Shanghai a fini la journée sur un recul de 2,4% à 2.949,60 points tandis que l'indice CSI300 des principales valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen a cédé 1,86% à 3.155,88 points.

Les marchés actions chinois affichent désormais une chute de plus de 15% depuis le début de l'année. Les analystes observent que les volumes ont été faibles mercredi, ce qui donne à penser que nombre d'investisseurs choisissent désormais de se tenir à l'écart ou de placer leur argent ailleurs.

L'intervention de la Banque populaire de Chine (BPC) a certes limité, au moins pour le moment, le risque d'une dépréciation accrue du yuan ainsi que la marge de manoeuvre des spéculateurs à Hong Kong.

Des doutes semblent néanmoins persister dans l'esprit des investisseurs sur la pertinence des décisions prises par les autorités chinoises pour tenter de rétablir la confiance dans leur capacité à piloter la deuxième économie mondiale.

Confirmant sa politique de soutien massif à la monnaie initiale entamée vendredi, la BPC a fixé le cours pivot de la monnaie nationale à 6,5630 pour un dollar, soit à peu près le même niveau que les deux jours précédents.

Le yuan "onshore" a légèrement fléchi à 6,5764 pour un dollar sur le marché spot, contre 6,5756 en clôture mardi, et le yuan "offshore" a peu évolué, se traitant quasiment au même niveau.

"Nous pensons que la Chine a envoyé un message fort aux spéculateurs et qu'elle essaie de stabiliser les attentes de dépréciation du yuan", souligne HSBC dans une note.

Le résultat le plus visible de cette intervention de la banque centrale a été de réduire l'écart entre le cours du yuan "offshore" et "onshore".

HSBC dit s'attendre à ce que la BPC s'accommode d'un ajustement permanent du cours "onshore" du yuan par rapport au dollar, conformément à sa volonté affichée de favoriser une plus grande flexibilité du système monétaire, tout en intervenant ponctuellement pour décourager la spéculation lorsque l'écart se creuse trop avec le "offshore".

"La forte volatilité va rester la norme en 2016", estime la banque.

Les investisseurs restent en outre prudents en attendant la publication du taux de croissance de l'économie chinoise en 2015, le 19 janvier.

Mercredi, des chiffres meilleurs que prévu du commerce extérieur chinois ont laissé penser que l'objectif de 7% de croissance du gouvernement pourrait être atteint.

Les exportations se sont contractées de 1,4% sur un an en décembre et les importations de 7,6%, toutes deux beaucoup moins que prévu par les économistes, qui les attendaient à -8,0% et -11,5% respectivement.

(Tangi Salaün et Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

par Samuel Shen et Nathaniel Taplin