À Paris, l'indice CAC 40 cède 1,26% à 5.051,51 points vers 08h00 GMT. À Francfort, le Dax perd 1,39% et à Londres, le FTSE recule de 0,92%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 1,22%, le FTSEurofirst 300 1,12% et le Stoxx 600 1,14%.

Pratiquement tous les compartiments sont dans le rouge, à commencer par les technologiques, dont l'indice Stoxx recule de 2,76%.

Les deux plus fortes baisses de l'indice parisien SBF 120 sont pour STMicroelectronics (-5,16%) et Soitec (-5,28%).

Ailleurs en Europe, Infineon perd 4,67%, ASML 4,59% et Wire Card 2,83%.

Signe de la tension sur les actions européennes, l'indice mesurant la volatilité implicite de l'EuroStoxx 600 prend près de 12%.

FACEBOOK EN PREMIÈRE LIGNE

Les technologiques, dont les valorisations tendues préoccupent les investisseurs, ont pesé sur Wall Street, où le Nasdaq a perdu mardi près de 3%.

Toujours en première ligne, Facebook, qui a cédé mardi près de 5%, continue de pâtir du scandale lié au détournement des données de 50 millions d'utilisateurs par un cabinet de consultants politiques, Cambridge Analytica.

Le réseau social est soumis à des pressions des autorités réglementaires et politiques. Mark Zuckerberg, son fondateur et directeur général, a accepté de venir s'expliquer devant le Congrès américain, a dit une source, sans préciser la date de cette audition.

Le secteur technologique a perdu plus de 8% à Wall Street depuis son pic du 9 mars, soulignent dans une note les analystes de Société générale, pour lesquels le scandale Facebook n'est qu'une donnée du problème.

"Nous pensons que le souci est plus large et se situe ailleurs, dans le niveau très élevé des valorisations du secteur technologique à un moment où les banques centrales des économies développées normalisent leurs politiques", écrivent-ils.

Avant que les technologiques ne reviennent sur le devant de la scène, les marchés d'actions européens avaient signé mardi une séance de net rebond, favorisés par l'amorce de négociations entre les Etats-Unis et la Chine afin de tenter d'éviter un conflit commercial entre les deux premières puissances économiques mondiales.

LES TAUX BAISSENT ENCORE

L'onde de choc frappant les techs s'est propagé de Wall Street aux marchés asiatiques, où l'indice Nikkei à Tokyo et l'indice composite de la Bourse de Shanghai ont abandonné respectivement 1,34% et 1,40%.

Sur le marché des changes, le dollar se stabilise mais reste sous pression face à un panier de devises de référence, signe que les tensions commerciales n'ont pas disparu.

L'euro se traite sous 1,24 dollar après avoir souffert mardi de déclarations prudentes de plusieurs banquiers centraux sur l'inflation et d'une baisse plus forte que prévu du sentiment économique en zone euro.

Dans ce contexte, le rendement des emprunts d'Etat allemands à 10 ans évolue encore en nette baisse pour retomber à 0,476%, au plus bas depuis début janvier. Celui des Treasuries de même échéance, qui avait frôlé les 3% au mois de février, est redescendu à 2,75%.

Sur le marché pétrolier, les cours du brut sont orientés à la baisse, le baril de Brent étant repassé sous les 70 dollars, après l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de brut hebdomadaires aux Etats-Unis par l'American Petroleum Institute (API).

Les données de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) sont attendues à 14h30 GMT.

(Édité par Blandine Hénault)

par Patrick Vignal