PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes évoluent sans direction claire mercredi en début de séance avec une atténuation du mouvement de rotation sectorielle qu'on encouragé les espoirs de l'introduction prochaine d'un vaccin contre le coronavirus.

À Paris, l'indice CAC 40 perd 0,11% à 5.413,23 points vers 08h50 GMT. À Francfort, le Dax est quasiment inchangé (-0,01%) et à Londres, le FTSE progresse de 0,18%.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,16%, le FTSEurofirst 300 gagne 0,46% et le Stoxx 600 prend 0,3%.

La journée, marquée par les commémorations dans plusieurs pays de l'armistice de 1918, s'annonce calme du côté des actions comme des devises et des rendements obligataires, avec aucun indicateur macroéconomique à l'agenda.

Les Bourses européennes ont fini mardi dans le vert en profitant toujours, bien que dans une moindre mesure que la veille, des résultats encourageants concernant le candidat vaccin contre le COVID-19 développé par Pfizer et BioNtech.

Depuis l'annonce faite lundi par Pfizer, une rotation s'est amorcée au détriment des vainqueurs de la crise sanitaire, technologie en tête, avec un retour à l'achat sur les compartiments plus cycliques, qui avaient été délaissés par les investisseurs.

VALEURS EN EUROPE

Cette rotation est confirmée mercredi par les progressions des compartiments des transports et des loisirs (+0,6%), en première ligne dans la crise sanitaire, et des services aux collectivités (+1,2%), secteur défensif par excellence.

Elle s'atténue en revanche du côté de la technologie, dont l'indice Stoxx reprend 0,67%, le recul des dernières séances encourageant un retour à l'achat.

Le secteur de la santé (+1,43%) continue pour sa part de profiter des avancées vers un vaccin.

L'indice Stoxx des banques (-1,17%) est pénalisé pour sa part par les résultats mal accueillis de la banque néerlandaise ABN Amro (-5,56%) ainsi que par l'arrêt de la progression des rendements obligataires.

A la baisse également, l'équipementier automobile allemand Continental perd 3,41% à Francfort après avoir annoncé que des coûts de restructuration supplémentaires pèseraient sur ses résultats du quatrième trimestre.

EN ASIE

L'optimisme domine toujours en Asie, où la Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 1,78%, à un nouveau plus haut depuis 29 ans, et où l'indice MSCI regroupant les valeurs d'Asie et du Pacifique (hors Japon) prend 0,4%.

L'indice SSE Composite de la Bourse de Shanghai a en revanche légèrement reculé (-0,5%), pénalisé par des prises de bénéfices sur les valeurs technologiques.

A WALL STREET

Les indices de la Bourse de New York ont terminé la séance de mardi en ordre dispersé avec un net recul pour le Nasdaq, les investisseurs délaissant les valeurs technologiques au profit des secteurs susceptibles de bénéficier le plus de la reprise de l'économie que laisse présager l'arrivée de vaccins.

L'indice Dow Jones a gagné 0,9% à 29.420,92 points, le S&P-500, plus large, a cédé 0,14% à 3.545,53 points et le Nasdaq Composite a abandonné 1,37% à 11.553,86 points.

Les secteurs de la technologie et des communications - très présents au sein du Nasdaq - ont fortement baissé tandis que les petites valeurs ainsi que celles de l'énergie et de l'industrie retrouvaient les faveurs du marché.

Facebook, Amazon et Microsoft, qui ont le plus bénéficié des mesures de confinement prises pour tenter d'endiguer la propagation de l'épidémie, ont ainsi accusé des reculs de l'ordre de 2% à 3%.

Les contrats à terme signalent pour l'instant une ouverture des indices de référence en hausse modérée pour le Dow Jones et le S&P 500 mais plus nette pour le Nasdaq.

CHANGES/TAUX

La situation est calme également sur le marché des changes où le billet vert progresse légèrement face à un panier de référence, contribuant a faire repasser l'euro en dessous de 1,18 dollar.

Pas beaucoup de mouvement non plus sur le front des rendements des emprunts d'Etat, celui des Treasuries à 10 ans variant à peine, autour de 0,96%, a proximité d'un plus haut depuis mars à 0,972% atteint mardi.

Dans les premiers échanges en Europe, son équivalent allemand est pratiquement stable lui aussi, autour de -0,48%.

PÉTROLE

La perspective d'un vaccin contre le coronavirus profite aux contrats de référence sur le brut qui prennent chacun plus de 2%, à 44,73 dollars pour le baril de Brent et 42,45 dollars pour le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI).

(édité par)

par Patrick Vignal