À Paris, le CAC 40 a gagné 0,91% à 3.480,49 points. Le Dax allemand a progressé de 0,71% et l'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 de 0,33%. Le Footsie britannique a avancé plus modestement de 0,03%.

L'espoir d'une action des banques centrales pour soutenir l'économie a poussé les marchés européens à la hausse, comme en Espagne, où l'indice IBEX a gagné 4,05% grâce notamment à Bankia.

La banque espagnole a bondi de 16,56%, les investisseurs spéculant sur une aide européenne d'urgence. Selon des informations de presse jeudi, Bankia serait sur le point de recevoir une aide de 30 milliards d'euros provenant du fonds de 100 milliards d'euros obtenu par Madrid auprès de ses partenaires européens.

L'ensemble des valeurs bancaires européennes, dont l'indice sectoriel a progressé de 1,59%, ont été recherchées, de même que les "utilities" (+,1,49%).

"Il y a toujours beaucoup d'optimisme à propos d'un accord sur davantage d'assouplissement monétaire. Mais les volumes sont faibles et la hausse repose plus sur l'espoir que sur des éléments concrets", relève John Smith, du fonds d'investissement Brown Shipley

Les perspectives européennes n'incitent de fait guère à l'optimisme les économistes. Selon l'enquête mensuelle Reuters publiée jeudi, ces derniers s'attendent à voir la zone euro s'enfoncer dans la récession au troisième trimestre.

"L'absence de sortie claire ou de calendrier de sortie" de la crise de la dette est le principal frein à la consommation en même temps qu'elle décourage les entreprises d'investir et d'embaucher, remarque Ruben Segura-Cayuela, économiste chez Bank of America Merrill Lynch.

Sur le marché obligataire, les futures sur Bund ont rebondi de 40 "ticks" jeudi après le mouvement à la vente du début de semaine, tandis que les rendements de l'emprunt espagnol et italien sont restés pratiquement inchangés.

Sur le marché des changes, l'euro s'est raffermi face à un dollar fragilisé par l'hypothèse d'un nouveau tour d'assouplissement monétaire (QE3) de la Réserve fédérale, montant en séance jusqu'à 1,2368, avant de se replier un peu. La monnaie unique a également gagné 1% face au yen.

Le Brent de mer du Nord et le brut léger américain ont également repris leur progression, au plus haut depuis trois mois, autour de 115 dollars et 95 dollars respectivement, toujours soutenus par les craintes de perturbation de la production au Proche-Orient et par une baisse des réserves aux Etats-Unis. La baisse programmée de la production en mer du Nord en septembre en raison d'opérations de maintenance sur des plateformes fait également peser une pression sur l'approvisionnement en Europe.

Tangi Salaün pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat