À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,28% (12,94 points) à 4.533,18 points et le Dax allemand a cédé 0,34%. En revanche, le Footsie britannique finit en hausse de 0,38, porté par des résultats supérieurs aux attentes de BP et de Standard Chartered.

L'indice MIB de la Bourse de Milan et l'IBEX de la Bourse de Madrid terminent quant à eux en hausse de plus de 1,4% et de plus de 1,5% respectivement, soutenus par les valeurs bancaires.

L'indice FTSEurofirst 300 pour sa part finit la journée sur un gain de 0,30%, alors que l'EuroStoxx 50 s'adjuge 0,12%.

L'indice des valeurs bancaires s'adjuge près de 2,6%, en tête des indices sectoriels européens, emmené par StanChart.

Côté baisses, Cobham termine la séance sur une chute de près de 17,5% à Londres. Le groupe d'ingéniérie britannique a lancé une augmentation de capital en urgence pour renflouer son bilan à la suite d'une chute sévère, de 70%, de son bénéfice trimestriel et d'un avertissement sur ses résultats annuels, conséquence d'une tentative coûteuse de s'exposer davantage au marché civil.

Air Liquide abandonne plus de 4,8% à Paris, plus forte baisse du CAC 40, après avoir publié un chiffre d'affaires inférieur aux attentes, affaibli par la baisse des taux de change et des prix de l'énergie.

En revanche, le papetier finlandais UPM-Kymmene bondit de près de 9%, plus forte hausse de l'EuroFirst 300, après des résultats meilleurs que prévu.

Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat allemands à 10 ans, référence pour l'ensemble de la zone euro, a atteint un plus haut de cinq semaines en raison d'un volume d'émissions, notamment souveraines, élevé cette semaine et encore accentué par le lancement inattendu d'un emprunt de trois milliards d'euros à 16 ans par le Mécanisme européen de stabilité. Le rendement du Bund à 10 ans a gagné 4 points de base à 0,30%.

La devise américaine recule, son indice contre six principales devises cédant 0,41% tandis que l'euro repasse au-dessus de la barre des 1,13 dollar.

Les marchés n'anticipent aucun relèvement de taux de la Fed mercredi et ne voient qu'une chance sur cinq d'un resserrement lors de la prochaine réunion des 14 et 15 juin, bien que des responsables de la banque centrale aient déclaré à plusieurs reprises qu'une hausse de taux pouvait être attendue en juin.

Le dollar subit aussi le contrecoup de deux indicateurs économiques américains moins bon qu'attendu.

La confiance du consommateur américain s'est dégradée plus que prévu en avril, montre l'indice de l'organisation patronale Conference Board publié mardi.

Les commandes de biens durables aux Etats-Unis ont rebondi moins vigoureusement qu'attendu au mois de mars avec le recul de la demande d'ordinateurs, d'automobiles et de matériel électrique qui laisse penser que le ralentissement du secteur manufacturier est loin d'être surmonté.

Les cours du pétrole sont en hausse, soutenus par les espoirs d'un rééquilibrage du marché.

(Marc Joanny, édité par Wilfrid Exbrayat)