À Paris, le CAC 40 gagnait 0,15% (+6,46 points) à 4.267,42 points vers 13h05. À Francfort, le Dax avançait de 0,39% et à Londres, le FTSE prenait 0,17%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 progressait de 0,52%.

Les futures sur indices new-yorkais signalaient de leur côté une ouverture de Wall Street en hausse de quelque 0,3%.

L'attentisme restait néanmoins de mise à moins d'une heure de la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) et la veille des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis.

La Banque d'Angleterre a de son côté laissés inchangés son taux directeur et son programme de rachats d'actifs.

La bonne tenue des places boursières est encore plus marquée dans les pays dits périphériques, les Bourses de Milan, Madrid, Dublin ou encore Lisbonne avançant pour la plupart de plus de 1%.

Le très bon accueil réservé mercredi à la première adjudication menée par l'Irlande depuis que le pays est sorti de son programme d'aide international et le sentiment que le Portugal devrait également pouvoir se passer d'une telle aide cette année ont fait retomber les rendements des périphériques à des plus bas de plusieurs années.

Ceci étant dit, malgré une vive hausse enregistrée ces six derniers mois, les Bourses du sud de l'Europe portent encore les stigmates de la crise de la dette de la zone euro. Ainsi, alors que le Dax allemand évolue à un niveau proche de son record historique de la fin 2013, il faudrait que l'Ibex de la Bourse de Madrid progresse encore de 55% pour retrouver ses niveaux de 2007 et le MIB de la Bourse de Milan de 126%.

Du côté des valeurs, le titre Wärtsilä bondissait de plus de 8% après que le groupe finlandais de construction mécanique a dit avoir eu discussions, avortées depuis, de rapprochement avec Rolls Royce.

Le secteur de la distribution (-0,48%) était plombé par l'annonce d'une baisse des ventes par plusieurs grands noms britanniques autour de la période de Noël, dont Tesco (-1,1%) et Morrison (-7,4%).

Le titre Alcatel-Lucent perdait plus de 4% après que Deutsche Bank a abaissé sa recommandation sur la valeur.

Face au billet vert, l'euro se reprend quelque peu, s'éloignant d'un point bas d'un mois, mais la monnaie unique devrait rester sous pression en raison de la tenue de la réunion de la BCE. La devise pourrait repartir à la baisse si l'institut d'émission pointe du doigt les risques liés à la désinflation.

Les cours du Brent gagnent un peu de terrain, à nouveau portés par les craintes de perturbations de l'offre en raison des tensions au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, notamment en Libye.

Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand