À Paris, le CAC 40 gagnait un modeste 0,13% à 3.437,71 points vers 10h40 GMT, et à Francfort, le Dax avançait de 0,19%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 prenait 0,13%. La Bourse de Londres est fermée ce lundi.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en ordre dispersé. Les titres Apple, Google et Microsoft seront particulièrement surveillés après le verdict rendu par un tribunal américain en faveur d'Apple dans son conflit avec Samsung.

L'action du Sud-Coréen a perdu 7,45% la nuit dernière à la Bourse de Séoul, effaçant plus de 12 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Nokia, bénéficiaire potentiel du jugement, bondissait en revanche de plus de 10% à la Bourse d'Helsinki à 10h30 GMT.

Après des semaines de spéculation sur des interventions de la Banque centrale européenne et de la Réserve fédérale américaine, les investisseurs espèrent obtenir des débuts de réponse à Jackson Hole (Wyoming), où Mario Draghi (BCE) et Ben Bernanke (Fed) vont notamment s'exprimer entre jeudi et samedi.

Le recul pour le quatrième mois consécutif de l'indice du climat des affaires en Allemagne a rappelé lundi que la première économie de la zone euro est de plus en plus affectée par la crise de la dette.

"Le déclin de la croissance en Allemagne montre que le pays n'est pas à l'abri du ralentissement en Europe et hors d'Europe", relève Dominique Barbet, économiste chez BNP Paribas. "Cela pourrait aider (la chancelière Angela) Merkel et (Mario) Draghi à convaincre les Allemands qu'il faut faire davantage d'efforts pour soutenir la zone euro dans l'intérêt de l'Allemagne."

Pour sortir de la crise, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a annoncé que Berlin et Paris allaient créer un groupe de travail en vue de formuler des propositions communes, à l'issue d'un entretien avec son homologue français Pierre Moscovici. Ce dernier a réaffirmé à cette occasion que le déficit budgétaire français serait inférieur à 3% du PIB en 2013.

Le ministre espagnol de l'Economie, Luis de Guindos, a assuré de son côté à l'International Herald Tribune que le gouvernement espagnol tiendrait lui aussi ses engagements budgétaires et qu'il devrait utiliser environ 60 des 100 milliards d'euros qui lui ont été octroyés pour recapitaliser ses banques.

Aucune décision n'est en revanche à attendre sur la Grèce avant plusieurs semaines, a prévenu la Commission européenne, en annonçant un retour de la mission de la "troïka" des créanciers à Athènes début septembre.

Les derniers développements en Europe poussent la monnaie unique à la hausse et les futures sur Bund allemandes à la baisse, bien que dans des fourchettes de fluctuation restant limitées.

Les cours du pétrole restent en revanche en hausse soutenue dans l'espoir de mesures de relance de l'économie et en raison des incertitudes entourant la production du golfe du Mexique au Moyen-Orient en passant par la mer du Nord.

Tangi Salaün pour le service français, édité par Nicolas Delame