Par ailleurs, les investisseurs restent prudents car ils estiment que la Réserve fédérale américaine pourrait dénouer sa politique d'assouplissement quantitatif plus tôt que prévu.

A l'inverse, après l'annonce d'une inflation à 0,7% pour l'ensemble de la zone euro, l'idée se répand parmi les acteurs du marché que la Banque centrale européenne (BCE) pourrait assouplir sa politique monétaire.

À Paris, le CAC 40 perd 0,33% (-14,34 points) à 4.285,55 points à 12h41. À Francfort, le Dax recule de 0,20% tandis qu'à Londres, le FTSE gagne 0,02%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 cède 0,25%.

Les futures de Wall Street laissent présager une ouverture des actions américaines en hausse, après deux séances consécutives de repli.

Aux valeurs, Renault (-4,63%) enregistre le plus fort repli du CAC 40, plombé par l'avertissement sur résultat de son partenaire Nissan Motor vendredi.

Royal Bank of Scotland (-6,26%) marque la plus mauvaise performance de l'EuroFirst300, après avoir également publié des résultats en baisse ce matin et annoncé la création en interne d'une structure de défaisance ("bad bank") regroupant 38 milliards de livres d'actifs les plus risqués.

De son côté, Vodafone (+2,45%) se maintient en tête des hausses de l'EuroFirst300 en réaction à une information de presse voulant qu'AT&T étudie une éventuelle OPA.

Sur le marché des changes, les spéculations sur l'évolution de la politique monétaire de la BCE vont bon train, comme en témoigne John Hardy, stratège chez Saxo Bank: "Le mandat unique de la BCE a toujours porté sur l'inflation, donc Mario Draghi et son équipe ont davantage de raisons d'agir lors de la réunion de la semaine prochaine. Nous anticipons un fort potentiel de baisse (de l'euro)".

Dans ce contexte, l'euro poursuit son repli contre la monnaie américaine et a touché en séance un plus bas de deux semaines à 1,3517 dollar. Ces même conjectures soutiennent à l'inverse le marché obligataire de la zone euro.

Constance De Cambiaire pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat