À Paris, le CAC 40 prend 0,49% (+21,17 points) à 4.333,97 points vers 13h10. Au même moment à Francfort, le Dax avance de 0,71% et à Londres, le FTSE gagne 0,14%. Les indices paneuropéens EuroStoxx 50 et FTSEurofirst 300 progressent de respectivement 0,67% et 0,43%.

Ce dernier est bien parti pour enregistrer sa septième session de hausse en huit séances. Il a progressé de quelque 5% depuis son creux touché au début du mois dans la foulée des turbulences qui avaient saisi les marchés émergents le mois dernier.

Les pertes associées de près ou de loin à ces turbulences ont été effacées à 75%. De son côté, l'indice MSCI des marchés émergents avance de 1,06% et semble bien parti pour inscrire sa meilleure performance hebdomadaire depuis le début du mois d'octobre, grâce notamment aux actions chinoises.

Le rouble russe a brièvement touché un plus bas historique face à l'euro et le panier dollar-euro avant de se reprendre après que la banque centrale a laissé entrevoir un tour de vis monétaire à la suite de sa décision de laisser les taux inchangés.

D'après les premières indications disponibles, Wall Street est attendue stable en ouverture après avoir progressé jeudi en dépit d'indicateurs macro-économiques jugés décevants.

Ces indicateurs pèsent en revanche sur le dollar, en recul face à un panier de devises internationales tandis que le PIB supérieur aux attentes de la zone euro favorise l'euro.

La monnaie unique ne semble guère affectée -ni d'ailleurs la Bourse de Milan (+1,36%)- par les développements politiques en Italie, où le président du Conseil italien Enrico Letta, désavoué par son Parti démocrate, doit présenter ce vendredi sa démission au président Giorgio Napolitano, qui devrait charger Matteo Renzi de former un nouveau gouvernement.

Les cours du pétrole et du contrat sur Bunds allemands s'inscrivaient en léger recul tandis que le cours de l'or continuait sa progression au-dessus de la barre des 1.300 dollars l'once.

La zone euro a enregistré une croissance légèrement supérieure aux attentes sur le quatrième trimestre 2013, avec un produit intérieur brut (PIB) en hausse de 0,3% au lieu d'une prévision des économistes de +0,2%, à la faveur d'une performance meilleure que prévu des deux poids lourds de la région que sont l'Allemagne et la France.

Cette bonne surprise macro-économique porte les secteurs fortement liés à la conjoncture, comme celui des matières premières (+1,00%), celui des valeurs industrielles (+0,93%) et celui des "utilities" (+0,88%).

Du côté des valeurs individuelles, le titre ThyssenKrupp prend 3,91% à 20,47 euros après que le groupe industriel allemand a annoncé une hausse plus marquée que prévu de son bénéfice opérationnel ajusté, grâce à la diminution des pertes de son aciérie brésilienne après avoir échoué à la vendre.

A ce stade, la saison des résultats européenne n'est guère spectaculaire, avec seulement 58% des entreprises publié ayant annoncé des résultats conformes ou supérieurs aux attentes et la moitié des sociétés ayant fait état d'un chiffre d'affaires moins bon que prévu.

Les analystes pensent toutefois que ces résultats devraient aller en s'améliorant avec la reprise de la conjoncture, Philippe Gijsels (BNP Paribas Global Markets) anticipant une progression de 10% des bénéfices des entreprises européennes en 2014.

Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Nicolas Delame