À Paris, l'indice CAC 40 abandonne 3,23% à 4.134,42 points vers 08h40 GMT. À Francfort, le Dax perd 3,14% et à Londres, le FTSE 2,67%. Les trois indices rebasculent ainsi dans le rouge depuis le début de la semaine.

L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro cède 3,12% et le FTSEurofirst 300 3,09%.

Une nouvelle fois plombés par des craintes d'une situation d'offre excédentaire, les cours du pétrole reculent de 2,9% à 3,3%, le brut léger américain touchant un plus bas depuis septembre 2003 et le Brent restant non loin de son creux de 12 ans touché lundi.

L'Agence internationale de l'Energie (AIE) a dit mardi qu'un temps exceptionnellement chaud et une production en hausse -- avec notamment le retour de la production iranienne après la levée des sanctions -- devraient maintenir le marché du pétrole en situation d'offre excédentaire au moins jusqu'à fin 2016.

L'indice regroupant les valeurs pétrolières européennes perdait 3,63%, accusant la deuxième plus forte baisse sectorielle derrière celui des matières premières (-4,86%). Les deux indices avaient été les meneurs du rebond de mardi.

Le secteur bancaire (-3,38%) figure également parmi les plus fortes baisses sectorielles, une nouvelle fois plombé par la chute des banques italiennes, avec notamment UniCredit qui perd 4,98% et un indice bancaire de la Bourse de Milan qui cède 4%.

Ce dernier en est à sa cinquième séance de baisse de suite, ayant déjà perdu plus de 15% sur la période, en raison des craintes de voir les banques italiennes être contraintes de passer de nouvelles provisions après que Banque centrale européenne (BCE) a demandé des informations complémentaires à certaines banques européennes sur leurs créances douteuses.

Dans ce contexte généralisé d'aversion au risque, les actifs considérés comme sûrs sont plébiscités avec un prix des Bunds allemands qui avance de plus de 0,5% et un cours de l'or qui prend 0,9%.

Du côté des valeurs individuelles, ASML Holdings est la seule valeur en hausse (+0,64%) de l'Euro Stoxx 50. Le spécialiste néerlandais des équipements de production de semiconducteurs a publié mercredi des résultats trimestriels supérieurs aux attentes et prédit que les ventes de sa nouvelle génération de machines allaient contribuer de manière importante à gonfler son chiffre d'affaires à partir du deuxième trimestre 2016.

A l'autre bout du spectre, Zurich Insurance accuse la plus forte baisse du Stoxx 50. L'assureur suisse a averti mercredi sur ses résultats en disant s'attendre à une perte de 100 millions de dollars (91,18 millions d'euros) au quatrième trimestre dans son activité principale d'assurance généraliste.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Bertrand Boucey)