Les doutes émis par les responsables de la politique monétaire américaine sur l'opportunité de nouvelles mesures de stimulation réduisent l'appétit des investisseurs pour le risque, provoquent des tensions sur les taux d'intérêt de part et d'autre de l'Atlantique, soutiennent la devise américaine tandis que le pétrole et l'or reculent.

À Paris, le CAC 40 recule de 0,51% (18,97 points) à 3.702,30 points vers 12h45. À Francfort, le Dax cède 0,28% et à Londres, le FTSE recule de 0,10%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 est en repli de 0,36%.

Aux valeurs, Peugeot, qui signe la plus forte hausse du SBF 120, est recherché par certains investisseurs après sa baisse de 48% l'an dernier, expliquent des analystes estimant que certains fonds rachètent leurs positions de ventes à découvert à un niveau très élevé sur le titre. Les constructeurs européens exposés au marché américain où les ventes ont progressé de 9% sur le mois de décembre contrastant avec les piètres performances du marché européen sont à la hausse. Fiat, qui a par ailleurs annonce son intention de renforcer sa participation dans Chrysler progresse de 1,5%.

Les valeurs défensives sont bien orientées en particulier le secteur pharmaceutique avec GlaxoSmithKline en hausse de 0,59%, Novartis (+0,43%) et Sanofi (+0,29%). En revanche, les cycliques sont à la peine, à l'instar d'Arkema, plus forte baisse du SBF 120, qui pâtit par ailleurs de l'annonce du franchissement à la baisse du seuil de 5% des droits de vote par plusieurs sociétés contrôlées par David Einhorn.

Les indices PMI définitifs dans le secteur des services pour le mois de décembre publiés dans la matinée ont montré une légère amélioration en Europe à l'exception de la Grande-Bretagne où l'activité s'est contractée pour la première fois deux ans accentuant les craintes d'une rechute en récession de l'économie britannique à la fin de l'année dernière.

En Chine, la croissance du secteur des services a ralenti en décembre à son rythme le plus marqué en près d'un an et demi, laissant présager que le rebond de la croissance dans le pays sera timide au troisième trimestre.

Le dollar a atteint un plus haut de près de deux ans et demi contre la devise japonaise et s'est apprécié contre l'euro en réponse aux interrogations soulevées par les membres du comité de politique monétaire de la Fed sur l'efficacité de nouvelles mesures de stimulation de l'activité.

La livre sterling a accentué ses pertes après la publication de l'indice définitif Markit/CIPS sur l'activité dans le secteur des services montrant une contraction inattendue qui conforte les craintes de rechute en récession de l'économie britannique au dernier trimestre de 2012. La devise britannique a reculé de 0,4% contre le dollar à 1,6039 dollars, au plus bas depuis la mi-décembre.

Les rendements obligataires se sont tendus aux Etats-Unis comme en Europe. Les taux sur les Treasuries à dix ans ont touché un plus haut de huit mois sous le double effet de la publication des minutes du comité de politique monétaire de la Fed des 11-12 décembre et l'anticipation d'une nouvelle amélioration du marché de l'emploi aux Etats-Unis.

Le cours du baril de Brent chute de plus de un dollar repassant sous le seuil des 111 dollars tandis que l'or accentue ses pertes, l'once au comptant touchant au plus bas 1626,48 dollars et retrouvant ses niveaux de la fin août.

Marc Joanny, édité par Catherine Monin