La Bourse de Paris, qui avait repassé en séance la barre des 3.000 points enfoncée la veille, a terminé juste en-deçà à 2.998,73 points, soit un gain de 0,76%.

L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 a repris 0,86%. Francfort a regagné 0,98% et le FTSE londonien s'est adjugé 0,63%.

L'indice Stoxx Europe 600 de l'assurance (+2,85%) affiche la plus forte hausse sectorielle, tiré par Old Mutual qui a pris 11,4% après l'annonce de son projet de cession de son activité dans les pays nordiques.

A Paris, Crédit agricole a reculé de 4,38%, plus forte baisse du CAC 40. La banque prévoit une perte en 2011 et a vu l'agence Fitch abaisser sa note de crédit.

Aux Etats-Unis, l'indice "Empire State" d'activité de la région de New York en décembre est ressorti au plus haut depuis mai, tandis que l'indice "Philly Fed" de l'activité manufacturière de la Réserve fédérale de Philadelphie a largement dépassé le consensus en décembre, à son plus haut niveau depuis avril.

Ces bons indicateurs ont éclipsé un recul surprise de la production industrielle américaine en novembre et atténuent les craintes sur la croissance qui pèsent sur les marchés depuis trois jours, tout comme les inquiétudes sur la crise de la dette européennes.

Une adjudication d'obligations d'Etat espagnoles qui s'est passée nettement mieux que prévu jeudi matin a également soutenu la cote des deux côtés de l'Atlantique.

"Nous avons connu un peu de répit grâce à une bonne adjudication et, bien évidemment, les statistiques américaines ont assez soutenu (la tendance)", relève Richard Batty, stratège chez Standard Life Investments. "Mais nous n'avons toujours pas de feuille de route politique qui pourrait permettre à l'Europe d'éviter un ralentissement et de revenir sur les rails."

Les indices PMI flash en France, en Allemagne et en zone euro, publiés dans la matinée, sont ressortis pour leur part à des niveaux meilleurs que prévu.

Du côté des changes, l'euro est repassé au-dessus de la barre de 1,30 dollar à la faveur d'un regain d'appétit pour le risque après le bon déroulement d'une adjudication espagnole et les solides statistiques américaines.

Jean Décotte pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat