Quelques minutes après le début des échanges, l'indice EuroStoxx 50 des valeurs vedettes de la zone euro gagnait 0,13%, le CAC 40 0,18% et le Dax à Francfort 0,15% tandis que la Bourse de Londres était pratiquement inchangée.

Sur le premier point, le président Barack Obama doit réunir à partir de 15h15 GMT les chefs de file des deux grands partis représentés au Congrès pour tenter de débloquer le dossier du "mur budgétaire", la perspective de voir début janvier quelque 600 milliards de hausses d'impôts et de coupes dans les dépenses publiques américaines plomber la reprise américaine.

Wall Street a fini une nouvelle fois dans le rouge, pénalisée par les inquiétudes sur ce dossier, auxquelles sont venues s'ajouter les ventes jugées décevantes du géant de la distribution Wal-Mart (-3,6%). L'indice Dow Jones a cédé 0,23% et le Nasdaq 0,35%.

Sur le front grec, la prudence reste de mise en attendant la réunion extraordinaire de l'Eurogroupe mardi, qui tentera de trouver un terrain d'entente sur la soutenabilité de la dette d'Athènes, un sujet à l'origine d'un désaccord marqué et public entre la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI).

L'indice Stoxx des valeurs automobiles progressait de 0,69% en dépit de l'annonce d'une 13e baisse consécutives des ventes dans l'Union européenne en octobre.

L'action Henkel perdait près de 4% alors que le groupe allemand de produits de grande consommation a confirmé son objectif de marge opérationnelle de 14% en 2012 et dit viser un chiffre d'affaires de 20 milliards d'euros en 2016 contre 15,6 milliards en 2011.

Tokyo a fini en hausse de 2,2%, sa meilleure performance depuis deux mois, favorisée par la baisse du yen après les déclarations du chef de file de l'opposition en faveur d'un nouvel assouplissement monétaire après les élections législatives anticipées du mois prochain, que son part devrait emporter. La dépréciation du yen a dopé les valeurs exportatrices comme Canon (+5,81%) ou Nissan (+5,13%).

Les emprunts d'Etat allemands ont débuté la séance en hausse, profitant du regain d'aversion au risque.

"Grèce, Espagne, Etats-Unis: les thèmes restent les mêmes et il n'y a aucun développement, les gens restent à l'écart du risque et le marché évolue en dents de scie", résume un trader.

Sur le marché des changes, l'euro se maintient face au dollar au-dessus du plus bas de deux mois touché jeudi à $1,2661 mais la tendance reste dominé par la baisse du yen, tombé à son plus bas niveau depuis six mois et demi contre le billet vert après les déclarations du probable futur Premier ministre, Shinzo Abe, favorables à des taux d'intérêt nuls, voire négatifs.

Le baril de Brent se stabilise autour de 108 dollars, le marché s'efforçant visiblement de trouver un point d'équilibre entre les incertitudes sur l'évolution de la croissance mondiale et l'impact des tensions dans la bande de Gaza.

Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten