La volatilité à l'oeuvre sur les marchés actions européens, qui ont terminé vendredi à un creux de plus d'un an après trois semaines de baisse, est vraisemblablement accentuée par la fermeture ce lundi des marchés financiers américains pour cause de Martin Luther King's Day.

À Paris, le CAC 40 recule de 0,10% (-4,39 points) à 4.205.77 points vers 12h35, après avoir fluctué dans une marge de plus de 100 points, entre un point bas de 4.161 et un plus haut de 4.254. À Francfort, le DAX est inchangé et, à Londres, le FTSE grignote 0,06%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 avance de 0,11% mais l'EuroStoxx 50 de la zone euro cède 0,25%.

En revanche, sous le coup d'une chute des principales banques italiennes, la Bourse de Milan abandonne plus de 2% et l'indice regroupant les valeurs bancaires européennes 1,6%, accusant de loin la plus forte baisse sectorielle.

De son côté, l'indice pétrolier européen avance de 1,43%, affichant la hausse sectorielle la plus marquée. A ce stade, les cours du brut affichent une progression de quelque 0,3% pour repasser au-dessus de la barre de 29 dollars.

Avant l'ouverture des Bourses européennes, le Brent était passé brièvement sous les 28 dollars, du jamais vu depuis 2003, en réaction à la levée des sanctions internationales contre l'Iran, qui va sans nul doute augmenter encore davantage une offre déjà largement surabondante par rapport à une demande atone.

Si jamais la progression du cours de référence européen est confirmée à la clôture, ce ne sera que sa deuxième hausse depuis le début de l'année, caractérisée à ce stade par une chute de près de 23% des cours du Brent.

L'accélération du plongeon des cours du pétrole et les inquiétudes concernant la conjoncture chinoise ont fait trembler les Bourses mondiales, avec un total de près de 6.000 milliards de dollars (5.507 milliards d'euros) de capitalisation effacé depuis le changement d'année, ce qui représente plus que le produit intérieur brut (PIB) cumulé de la Grande-Bretagne et de la France.

La légère hausse des cours du brut intervient malgré la légère progression du dollar, qui reste recherché comme valeur refuge en dépit de la stabilisation des marchés actions, tout comme l'or.

Du côté des valeurs individuelles, le titre Adidas s'envole de près de 10%, de loin la meilleure performance du FTSEurofirst 300. L'équipementier sportif allemand a annoncé que son président du directoire Herbert Hainer quitterait ses fonctions fin septembre avec six mois d'avance pour laisser la place à Kasper Rorsted, l'actuel président du directoire de Henkel.

Le titre Henkel perd de son côté près de 5% à la suite de cette annonce.

Entre deux banques italiennes, l'action Casino (-7,3%) accuse l'une des plus fortes baisses de l'indice Stoxx 600 après que Standard & Poor's a menacé au cours du week-end de reléguer en catégorie "spéculative" la note de crédit du distributeur français.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)