A Paris, l'indice CAC 40, qui avait repris près de 18% en deux mois et demi après un début d'année agité, a terminé en baisse de 0,52% (23,54 points) à 4.546,12 points . Le Footsie britannique a reculé de 0,78% et le Dax allemand de 0,76%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a cédé 0,75% et le FTSEurofirst 300 0,58% après un rebond de 15,5% depuis le 11 février.

La tenue des réunions de la Réserve fédérale américaine et de la Banque du Japon cette semaine incite aussi les investisseurs à ne pas prendre de risques.

La Fed devrait observer le statu quo mercredi mais pourrait modifier son diagnostic sur l'économie de manière à préparer le terrain à de nouvelles hausses des taux. Quant à la Banque du Japon, elle pourrait abaisser jeudi ses taux un peu plus loin en territoire négatif.

Après avoir bondi de plus de 40% en dix semaines, l'indice des valeurs européennes liées aux matières premières a poursuivi sa correction et chuté de 3,6%, plus forte baisse sectorielle du jour. Un regain d'inquiétudes sur la vigueur de la demande chinoise d'ici la fin de l'année contribue à la baisse du secteur minier.

L'indice reste en hausse de près de 20% depuis le début de l'année, affichant de loin la meilleure performance sectorielle sur la période.

ArcelorMittal a abandonné 4,79%, plus forte baisse du CAC.

L'indice bancaire (-1,81%) accuse la deuxième plus forte baisse sectorielle. A Paris, Société générale, BNP Paribas et Crédit agricole ont perdu respectivement 2,55%, 2,40% et 2,27%.

Le compartiment des valeurs liées à l'énergie a abandonné 1,24%, tiré vers le bas par une rechute des cours du pétrole après trois semaines de hausse.

Le repli du baril est toutefois freiné par le dollar, qui perd 0,44% face à un panier de devises en attendant la réunion de la Fed. L'euro progresse de 0,37% face au billet vert malgré une détérioration inattendue du climat des affaires en Allemagne.

A Paris, EDF a chuté de 11,07%, plus forte baisse de l'indice paneuropéen Stoxx 600. L'électricien français a annoncé vendredi soir une série de mesures pour renforcer sa structure financière, dont une augmentation de capital de quatre milliards d'euros, et le report de sa décision sur le coûteux projet nucléaire britannique d'Hinkley Point.

Après avoir reculé en matinée, le rendement du Bund allemand a atteint son plus haut niveau en cinq semaines, à 0,28%, dans l'attente d'une nouvelle émission de titres à 16 ans du Mécanisme européen de Stabilité (MES) le 3 mai.

(Alistair Smout et Marc Jones; Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)