Le ralentissement inattendu des créations d'emploi en septembre aux Etats-Unis a contribué à alourdir la tendance et, brièvement, à un raffermissement de l'euro face au dollar.

À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,67% (30,19 points) à 4.449,91 points. Le Dax allemand a reculé de 0,74%. L'indice EuroStoxx 50 a perdu 0,70%, le FTSEurofirst 300 0,81% et le Stoxx 600 0,93%.

Le Footsie britannique a en revanche gagné 0,63%.

Sur la semaine, le CAC finit quasiment sans changement et le FTSEurofirst 300 cède 0,8%.

Wall Street était aussi orientée à la baisse au moment de la clôture européenne. L'économie américaine a créé 156.000 emplois en septembre, un chiffre inférieur aux attentes mais qui ne suffit pas à éloigner vraiment la perspective d'une hausse des taux aux Etats-Unis, probablement en décembre.

En Europe, un seul secteur a fini dans le vert, celui des ressources de base (+0,85%), emmené par les grands groupes miniers cotés à Londres, qui, de Rio Tinto à Glencore, ont pris de 2,18% à 4,27%.

Les électriciens allemands E.ON et RWE ont connu des fortunes opposées. Le premier a fini en tête des hausses de l'EuroStoxx 50 avec un gain de 3,77% à la suite d'un article de presse évoquant une possible entrée au capital du fonds d'investissement activiste suédois Cevian à hauteur de 10%.

Le second a en revanche chuté de 7,37%, plus forte baisse du FTSEurofirst 300, après les débuts en Bourse difficiles de sa filiale Innogy, qui a fini inchangée à 36 euros.

Sur le marché des changes, la journée a été marquée le bref plongeon de 9% de la livre sterling, qui a enfoncé plusieurs planchers importants pour retomber à un nouveau plus bas de 31 ans de 1,1491 dollar avant de regagner un peu de terrain. Ce courant de baisse s'est auto-alimenté, déclenchant des ventes automatiques qui ont provoqué un violent décrochage ou "flash crash", suivi d'un rebond.

La livre sterling est en passe de subir son plus fort repli hebdomadaire depuis la semaine du vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne en juin.

Si le dollar a faibli pendant un temps vendredi, il a ensuite effacé ses pertes et pourrait enregistrer sa plus forte progression hebdomadaire depuis février face à un panier de devises de référence. Il se traite aux alentours de 1,1150 face à l'euro.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Marc Angrand)