Le baril de pétrole, qui est reparti à la baisse, et l'annonce d'une contraction du secteur industriel chinois pour la première fois depuis le mois de mai pèsent sur le sentiment des investisseurs.

La séance est scandée par les enquêtes préliminaires de Markit après des directeurs d'achats en Europe, à commencer par la France, où l'activité a continué de se contracter en décembre, mais à un rythme beaucoup plus lent que les mois précédents.

En Allemagne, la croissance de l'activité du secteur privé est tombée en décembre à son rythme le plus faible en 18 mois.

À Paris, l'indice CAC 40 abandonne 1,12% à 3.960,60 points à 9h45, étant passé sous la barre des 4.000 points pour la première fois depuis le 21 octobre. À Francfort, le Dax cède 1,03% alors qu'à Londres, le FTSE perd 0,41%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro recule de 1,17% et le FTSEurofirst 300 de 0,93%.

Tous les secteurs sont en baisse. Le secteur bancaire perd 1,1% malgré les bons résultats des tests de résistance des banques britanniques qui ont montré que toutes les banques sauf une, Co-Op, seraient capables de résister à un effondrement des prix de l'immobilier.

Orange résiste et prend 2,1% et Deutsche Telekom 0,4% après l'annonce la veille de l'ouverture de négociations exclusives avec le groupe britannique BT qui cherche à racheter EE, la société commune des deux opérateurs historiques au Royaume-Uni.

Le groupe pétrolier espagnol Repsol perd 3,6% après avoir annoncé son intention de débourser 13 milliards de dollars (10,4 milliards d'euros) pour le rachat du canadien Talisman Energy.

CGG (-2,15%) a brièvement rebondi après des déclarations du directeur général du groupe Jean-Georges Malcor faisant état de possible cessions d'actifs, avant de repartir à la baisse. Le titre a chuté de 29% lundi en raison de l'abandon du projet de rachat de CGG par Technip (-2,2%).

L'ensemble du secteur lié à l'énergie pèse, avec une baisse de 1,2% de l'indice, dans le sillage du pétrole qui a repris sa chute, avec un recul de 1,8% du brut léger américain, sous les 55 dollars le baril, et de 1,85% du Brent, sous les 60 dollars, pour la première fois depuis juillet 2009.

L'indicateur décevant en Chine et l'affaiblissement des économies émergentes pèsent encore sur un baril qui a perdu plus de 50% depuis son pic de juin.

Sur le marché des changes, le rouble a brièvement rebondi après le relèvement par la banque centrale russe de son taux directeur de 650 points de base, deuxième tour de vis monétaire en moins d'une semaine.

Ailleurs, le yen se raffermit, profitant du courant d'aversion au risque pour atteindre son plus haut niveau en deux semaines contre le dollar. L'euro gagne 0,23% face au dollar, autour de 1,2465 dollar.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)