À Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 0,78% (35,39 points) à 4.501,14 points. Le Footsie britannique a cédé 0,63% et le Dax allemand 0,66%. L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,77%, le FTSEurofirst 300 de 0,14% et le Stoxx 600 de 0,2%.

Le Dow Jones, qui vient d'enchaîner quatre records de clôture, et le Standard & Poor's-500 sont aussi orientés à la baisse à Wall Street, mais pas le Nasdaq.

Une semaine après l'élection présidentielle américaine, les effets de la victoire inattendue de Donald Trump s'estompent sur les marchés actions.

La séance a notamment été propice aux prises de profits sur un secteur bancaire à la fête depuis une semaine mais qui a été le moins performant du jour (-1,25%).

La banque néerlandaise ABN Amro (-4,13%) a en outre pesé sur la tendance du secteur en raison des doutes suscités par son plan stratégique présenté avec la publication de ses résultats trimestriels.

Hugo Boss a pour sa part chuté de plus de 10%, le styliste allemand ne prévoyant un retour à la croissance qu'en 2018.

Le groupe chimique allemand Bayer a perdu 4,19%, plus forte baisse de l'EuroStoxx 50, après avoir placé pour quatre milliards d'euros d'obligations convertibles pour financer son projet d'achat de Monsanto.

Bouygues a de son côté exprimé ses espoirs avec la prochaine arrivée de Donald Trump à la Maison blanche, en raison des projets d'infrastructures du futur président américain. Le titre a pris 2,65%, plus forte hausse du CAC, d'autant que le groupe français table aussi sur une poursuite de l'amélioration de sa performance dans les télécoms.

Les effets de la présidentielle américaine persistent sur le marché des changes, avec un dollar qui ne cesse de grimper au point d'atteindre un plus haut depuis avril 2003 face à un panier de devises de référence et depuis décembre dernier face à l'euro.

Pour les investisseurs, il est acquis que la Réserve fédérale relèvera ses taux en décembre, d'autant que les projets de relance budgétaire et de protectionnisme économique de Donald Trump alimentent les anticipations d'inflation aux Etats-Unis.

Les cours du pétrole sont une nouvelle fois très volatils, pris entre la hausse des stocks de brut aux Etats-Unis et l'espoir d'un accord au sein de l'Opep sur une baisse de la production du cartel.

(Bertrand Boucey pour le service françaiS, édité par Wilfrid Exbrayat)