En ne modifiant pas sa politique monétaire, la Banque du Japon a pris de court les investisseurs qui, au vu de la fragilité de la reprise, tablaient sur de nouvelles mesures d'assouplissement. Cette décision a suivi de près celle de la Réserve fédérale américaine qui, comme prévu, a prolongé le statu quo tout en laissant la porte ouverte à une hausse des taux en juin.

À Paris, l'indice CAC 40 a terminé sur une note quasiment stable, abandonnant 0,04% (-2,04 points) à 4.557,36 points. Le Footsie britannique a également fini sur une note étale (+0,04%) et le Dax allemand a gagné 0,21%; l'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,16% et le FTSEurofirst 300 a avancé de 0,08%.

Au moment de la clôture européenne, les grands indices américains oscillaient autour de leur clôture de mercredi, sauf le Nasdaq (+0,5%), soutenu par Facebook (+9,1%).

En Europe, l'indice des produits de base a pris 3,28%, plus forte hausse sectorielle en Europe, soutenu notamment par la vente par Anglo American (+8,08%) de son activité dans le phosphate et le nobium pour 1,5 milliard de dollars. A Paris, ArcelorMittal a bondi de 6,92%, plus forte hausse du CAC, et à Londres Rio Tinto a pris 4,28%.

L'indice des valeurs liées à l'énergie (+0,79%) a également tiré la tendance vers la haut, dans le sillage du pétrole, à de nouveaux pics de l'année, grâce à la faiblesse du dollar. Le Brent a repris 75% en trois mois par rapport à son point bas de 12 ans, à 27 dollars le baril, touché fin janvier.

L'indice sectoriel des bancaires a gagné 0,26%, partagé entre d'une part le bond de 3,95% de Deutsche Bank après l'annonce d'un bénéfice inattendu et la bonne tenue des banques italiennes (+2,16%), et d'autre part la chute des banques espagnoles BBVA (-6,78%) et Caixabank (-3,02%) après leurs résultats. [L5N17V2CN]

A Paris, Airbus Group a abandonné 4,6%, plus forte baisse du CAC, après avoir dit qu'il redoutait un impact financier "significatif" lié notamment aux nouveaux problèmes de l'avion militaire A400M.

De même, Sanofi, qui a annoncé avoir proposé au groupe pharmaceutique américain Medivation de le racheter pour environ 9,3 milliards de dollars (8,21 milliards d'euros), a cédé 1,05%.

Le groupe suédois d'électroménager Electrolux a bondi de 9,35% après une hausse plus forte que prévu de son bénéfice d'exploitation trimestriel et le relèvement de ses prévisions annuelles aux Etats-Unis.

Le yen a affiché sa plus forte hausse depuis la catastrophe de Fukushima en 2011 et gagne près de 3% face à l'euro et au dollar après le statu quo au Japon.

(Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)