À Paris, le CAC 40 gagne 1,12% (49,08 points) à 4.444,01 points à 12h45. À Francfort, le Dax, freiné par le titre SAP, prend seulement 0,14% après avoir inscrit un nouveau record à 10.298,42 points et à Londres, le FTSE progresse de 0,66%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300, en hausse de 0,98%, évolue à des plus hauts de sept ans, et l'EuroStoxx 50 de la zone euro avance de 0,72%.

En Europe, seul le compartiment des valeurs technologiques est en recul, plombé par la chute de 4,5% de l'action SAP, le leader européen des logiciels ayant abaissé son objectif de bénéfice d'exploitation pour 2017 en raison des coûts liés à son développement dans le "cloud".

La Chine a enregistré en 2014 une croissance de son produit intérieur brut (PIB) de 7,4%, soit la plus faible depuis 1990 et légèrement moins que l'objectif de 7,5% fixé par les autorités. La croissance du seul quatrième trimestre a toutefois été un peu meilleure que prévu (7,3% contre 7,2%) et, surtout, la production industrielle et les ventes au détail ont été supérieures aux attentes des économistes.

Pour John Plassard, trader chez Mirabaud Securities à Genève, ces chiffres confirment "le scénario d'un atterrissage en douceur" en Chine.

Les grands indices européens profitent aussi de la conviction des investisseurs que la Banque centrale européenne (BCE) annoncera jeudi un programme de rachat de dettes souveraines pour soutenir l'activité dans la zone euro.

"Je ne crois pas que (le président de la BCE Mario) Draghi décevra jeudi. La crédibilité de la banque centrale est en jeu et ce sera un moment décisif pour la BCE", juge Alain Bokobza, de la Société Générale.

Cette anticipation nourrit depuis plusieurs semaines la faiblesse de l'euro, qui s'échange aux alentours de 1,1585 dollar, et le recul des rendements des obligations d'Etat des pays de la zone euro, descendus pour la plupart à des plus bas historiques.

Des doutes demeurent toutefois sur l'ampleur et les modalités de ce programme d'assouplissement quantitatif que s'apprêterait à lancer la BCE. Cela conduit les investisseurs à se positionner sur les valeurs refuges telles que l'or, qui a brièvement retrouvé ses niveaux de début septembre en cours de séance, à 1.294,10 dollars l'once.

Malgré les chiffres de la croissance chinoise, les cours du pétrole ne rebondissent toujours pas dans un contexte persistant de surabondance de l'offre. Le Brent de la mer du Nord se traite à 49,30 dollars le baril.

Contre la tendance, le titre Unilever cède plus de 1% en raison d'une croissance du chiffre d'affaires inférieure aux attentes au quatrième trimestre.

Philips bondit en revanche de 3,32% en raison d'informations de presse évoquant l'intérêt de fonds de capital investissement pour sa division éclairage.

(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)