"L'absence de mesures de la part de la BoJ (Banque du Japon) met en exergue la forte dépendance des marchés aux banques centrales", estime Ioan Smith, analyste technique chez Knight Capital.

À Paris, le CAC 40 cède 1,61% (62,32 points) à 3.802,04 points vers 10h20 GMT. À Francfort, le Dax perd 1,51% et à Londres, le FTSE recule de 1,49%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 affiche un repli de 1,70%.

Le marché grec chute d'environ 5% après l'échec de la vente de sa compagnie gazière publique DEPA lundi. Athènes va demander à ses créanciers internationaux de revoir à la baisse ses objectifs en matière de privatisations en 2013.

Du côté des banques centrales, la BoJ n'a pas annoncé de nouvel assouplissement de sa politique monétaire mardi. Cette décision ajoute à la nervosité des marchés. La semaine dernière déjà, la Banque centrale européenne (BCE) avait dit que rien ne plaidait pour l'instant en faveur de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

En outre, tous les intervenants redoutent que la Réserve fédérale américaine mette un terme plus tôt que prévu à son troisième programme d'assouplissement quantitatif (QE3).

Dans ce contexte, l'annonce de la hausse de la production industrielle britannique en avril, pour le troisième mois consécutif, est passée largement inaperçue.

Aux valeurs, Legrand poursuit son recul (-4,61%) - plus fort repli de l'indice parisien - Wendel (-2,64%) ayant annoncé lundi soir la cession du solde de sa participation dans le groupe de matériel électrique, soit environ 5,4%.

Sur le marché des changes, le yen est en forte hausse face au billet vert (+2%), tiré par l'absence de nouvelles mesures de soutien à l'économie nippone et évolue autour de 96,85 dollars.

L'euro progresse également face à la monnaie américaine à 1,3280 dollar, la Cour constitutionnelle allemande examinant mardi et mercredi un recours contre le mécanisme OMT (Opération monétaire sur titre) de la Banque centrale européenne.

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etat des pays "périphériques" de la zone euro remontent, les marchés se détournant des actifs les plus risqués dans ce contexte d'incertitude quant au soutien à l'économie des principales banques centrales.

Les cours du pétrole restent orientés à la baisse dans la crainte d'un ralentissement de la demande chinoise. Le baril de Brent cède 0,60% et évolue sous la barre des 104 dollars.

Constance De Cambiaire pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten