À Paris, le CAC 40 recule de 1,12% à 5.122,13 points vers 10h33 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,92% et à Londres, le FTSE perd 0,78%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 recule de 0,89%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro abandonne 1,03% et le Stoxx 600 se replie de 0,91%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse comprise entre 0,4% et 0,8%.

Les opérateurs de marchés s'interrogent sur les signaux venus la veille de la Réserve fédérale (Fed) alors que le compte-rendu ('minutes') de la dernière réunion du comité de politique monétaire a montré des divisions au sein de la banque centrale américaine, concernant notamment l'incidence des perspectives d'inflation sur le rythme du resserrement monétaire aux Etats-Unis.

"Les 'minutes' du dernier FOMC hier n'ont pas apporté plus de visibilité sur la politique monétaire de la Fed à attendre au second semestre, ce qui est source d'incertitude et donc négatif pour les marchés", observe Tangi Le Liboux, analyste marchés chez Aurel BGC.

Ces interrogations s'ajoutent à celles entourant la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) après un discours la semaine dernière de son président Mario Draghi dans lequel la plupart des observateurs ont perçu un changement de ton susceptible de conduire à une normalisation de la politique monétaire de l'institution de Francfort.

Dans ce contexte, les investisseurs étudieront soigneusement le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la BCE, attendu pour 11h30 GMT.

Sur les marchés obligataires, les rendements des emprunts d'Etats européens évoluent en hausse, celui du 10 ans allemand s'affichant à un plus haut depuis janvier 2016.

De son côté, l'euro progresse légèrement face au dollar, qui recule parallèlement de 0,2% face à un panier de devises de référence

SODEXO, LANTERNE ROUGE DU STOXX 600

La prudence des investisseurs est également alimentée par la volatilité des cours du pétrole, en net rebond jeudi après avoir chuté la veille sur le marché new-yorkais Nymex.

Les opérateurs de marché attendent à 15h GMT la statistique hebdomadaire sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis.

Aux valeurs, Sodexo chute de 5,81%, et accuse le plus fort repli du CAC 40 et du Stoxx 600. Le groupe de restauration collective a lancé un avertissement sur ses ventes en raison d'une performance inférieure aux attentes lors du troisième trimestre de son exercice 2016-2017.

Le groupe français entraîne dans son sillage l'ensemble du compartiment des transports et loisirs, qui accuse le plus fort repli en Europe (-1,44%). A Paris, le concurrent Elior perd 2,79%.

Le secteur des médias (-1,23%) est affecté par une note défavorable de JPMorgan sur les groupes européens de télévision. Le titre TF1 chute notamment de 5,32%.

A la baisse également, Reckitt Benckiser cède plus de 2% à Londres après avoir revu en baisse sa prévision de croissance après l'attaque informatique mondiale survenue le mois dernier, devenant ainsi l'une des premières entreprises à chiffrer le coût de cet incident.

A l'inverse, le compartiment automobile (+0,06%) résiste, alors que l'américain Ford a dit s'attendre à une nette amélioration pour l'industrie automobile en Chine au troisième trimestre.

Trio de tête du CAC 40, Peugeot gagne 1,31%, Renault avance de 0,73% et Valeo prend 0,39%.

Plus forte hausse du Stoxx 600, le britannique Associated British Foods, propriétaire de la chaîne de prêt-à-porter Primark, bondit de 3,11% après des résultats trimestriels supérieurs aux attentes.

(Blandine Hénault, édité par Patrick Vignal)