Les dépenses des touristes chinois en France ont grimpé de 47% l'an dernier pour atteindre 155 millions d'euros (après des hausses de 39% et 23% respectivement en 2007 et 2008), représentant 15% du chiffre d'affaires et 12% des transactions réalisées par les étrangers en France, selon les statistiques publiées jeudi par Global Refund et calculées à partir du chiffre d'affaires réalisé sur des articles ayant été détaxés.

Les Chinois ont réalisé l'an dernier la quasi-totalité de leurs achats (93%) à Paris et en Ile-de-France (dans les magasins d'usines de Seine-et-Marne) et principalement pour des articles de mode (87% des achats), avec un "panier" moyen (montant dépensé dans un même magasin le même jour) de 1.045 euros.

Les Russes perdent ainsi leur première place, avec des achats en baisse de 22,7% l'an dernier représentant un chiffre d'affaires de 112 millions d'euros. Leur panier moyen, qui avait diminué de 6% en 2008, a poursuivi sa baisse (-7,7%) pour descendre à 1.055 euros. Il a également reculé pour leurs produits de prédilection, les montres et la joaillerie, passant de 5.593 à 4.096 euros.

Les achats des touristes russes se concentrent principalement à Paris et en Ile-de-France (68% des achats), mais restent très présents dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur (32%).

Les Japonais, troisième consommateurs étrangers dans l'Hexagone en 2009, ont effectué un retour remarqué après quatre années de déclin.

Le montant de leurs achats a progressé de 16,7% en 2009 à 99 millions d'euros, pour un panier moyen de 716 euros presque exclusivement consacré à la mode (96% des achats). Dans les montres et la joaillerie - qui ne représentent que 3% de leurs achats - leurs dépenses moyennes se sont élevées à 2.328 euros.

Viennent ensuite les Américains, dont les dépenses sont reparties à la hausse (+1,9%) à 64 millions d'euros, après une baisse de 25% en 2008.

La palme du panier moyen revient aux Ukrainiens, qui dépensent en moyenne 1.487 euros dans une même boutique un jour donné, devant les Saoudiens (1.435 euros), dont les dépenses ont reculé de 15,8% l'an dernier.

Pascale Denis, édité par Dominique Rodriguez