par Alexandra Valencia

QUITO, 5 février (Reuters) - Consultés dimanche par référendum, les électeurs équatoriens ont largement approuvé une proposition empêchant la réélection illimitée dans le temps du chef de l'Etat, fermant la porte à un éventuel retour au pouvoir de l'ancien président Rafael Correa, selon un premier décompte du Conseil national électoral.

La présidente du CNE, Nubia Villacís, a précisé devant la presse que la proposition avait été validée à 64,3% des suffrages exprimés.

Elu en mai dernier à la présidence, Lenin Moreno, ex-allié de Rafael Correa, avait proposé cette révision constitutionnelle, estimant qu'elle consoliderait la démocratie dans le pays andin.

"Les vieux politiciens ne reviendront pas, ils ont l'obligation de se renouveler", a-t-il commenté dans les minutes ayant suivi l'annonce de la victoire du "oui".

Durant la campagne, Moreno avait expliqué que "la corruption s'installe quand il n'existe qu'un seul gouvernement qui pense pouvoir rester éternellement".

Rafael Correa, président de 2007 à 2017, reste en partie populaire grâce à sa politique de redistribution des richesses en faveur des plus pauvres.

Depuis qu'il a quitté le pouvoir, l'ancien chef d'Etat vit à Bruxelles avec son épouse belge. Il est retourné plusieurs fois en janvier à Quito pour faire campagne en faveur du "non", qualifiant son successeur de "traître" cherchant à le détruire politiquement.

Six autres mesures étaient soumises à l'approbation des Equatoriens, parmi lesquelles de nouvelles mesures anti-corruption pour limiter l'exploitation minière et pétrolière pour préserver l'environnement. (Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André pour le service français)