À Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 0,27% (13,48 points) à 5.003,73, mettant fin à une série de cinq séances de baisse qui l'avait ramené sous les 5.000 points. A Francfort, le Dax a pris 0,13%. L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,33%, le FTSEurofirst 300 de 0,19% et le Stoxx 600 de 0,24%.

A Londres, le FTSE a au contraire cédé 0,46%, de nouveau pénalisé par l'appréciation de la livre, proche d'un plus haut de six mois, après l'annonce surprise par la Première ministre, Theresa May, de sa volonté de convoquer des élections législatives anticipées début juin, une initiative à laquelle le Parlement de Westminster a donné son aval.

A Wall Street, au moment de la clôture en Europe, l'indice Standard & Poor's 500 gagnait 0,32% et le Nasdaq 0,75% mais le Dow Jones cédait quelques points, plombé par la chute de 4,9% d'IBM au lendemain de l'annonce d'une nouvelle baisse de son chiffre d'affaires, plus marquée qu'attendu. Le géant de l'informatique a ainsi effacé près de huit milliards de dollars de capitalisation boursière en quelques minutes.

Les investisseurs américains attendent par ailleurs à 18h00 GMT le "Livre beige" de la Réserve fédérale, qui servira de base aux débats de sa réunion de politique monétaire de début mai.

En Europe, les valeurs bancaires ont soutenu la tendance, grâce entre autres à une note positive d'UBS, qui a revu à la hausse sa recommandation sur le secteur.

L'indice sectoriel Stoxx a pris 1,85%, la meilleure performance sectorielle en Europe devant celui de l'automobile (+1,44%), soutenu pour sa part par la croissance solide des ventes en mars.

Parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600, UniCredit a gagné 6,07% et Banco Popular, qui avait perdu près d'un tiers de sa valeur en deux semaines, a repris 5,55%. A Paris, BNP Paribas, Crédit agricole et Société générale se sont adjugé entre 1,78% et 2,88%.

En Europe comme aux Etats-Unis, les publications de résultats montent par ailleurs en puissance. L'Oréal (+0,72%) et Edenred (+4,99%) ont ainsi profité de chiffres meilleurs qu'attendu alors que Burberry (-7,94%) et Zalando (-4,77%) étaient sanctionnés.

Sur le marché des changes, le dollar a retrouvé le chemin de la hausse et gagne 0,38% face à un panier de devises de référence mais l'indice mesurant son évolution reste sous le seuil des 100 points. L'euro évolue toujours à plus de 1,07 dollar mais peine à monter à quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle française, dont l'issue semble toujours incertaine.

Du côté des emprunts d'Etat, le rendements des titres allemands à deux ans a fini la journée en nette hausse, au-dessus de -0,8%, après la publication d'une enquête de la Banque centrale européenne (BCE) qui montre une détérioration de la liquidité et des conditions de financement des banques.

Les cours du pétrole sont quant à eux repartis à la baisse et cèdent plus de 1% après les chiffres des stocks aux Etats-Unis, qui montrent une diminution moins marquée qu'anticipé des réserves de brut et une hausse de celles d'essence.

(Marc Angrand, édité par Véronique Tison)