PARIS (Reuters) - Plusieurs indices boursiers européens ont inscrit des records dès les premiers échanges mardi, le bon accueil réservé à une importante OPA en Allemagne venant s'ajouter à l'élan donné par Wall Street et les principales places asiatiques après les déclarations de responsables de la Réserve fédérale américaine ayant rassuré les investisseurs sur l'inflation et l'évolution de la politique monétaire.

À Paris, le CAC 40 gagne 0,07% à 6.413,20 points vers 07h30 GMT. A Londres, le FTSE 100 prend 0,07% et à Francfort, le Dax avance de 0,71% après un record à 15.568,32 points.

L'indice EuroStoxx 50 est en hausse de 0,33%, le FTSEurofirst 300 de 0,35% et le Stoxx 600 de 0,37%. Ce dernier a lui aussi atteint un plus haut historique, à 447,01 points.

Lael Brainard, gouverneure de la Fed, et James Bullard, président de l'antenne régionale de St Louis de la banque centrale américaine, ont tous deux minimisé lundi le risque d'une remontée durable de l'inflation et réaffirmé que la politique monétaire resterait longtemps encore accommodante, des propos qui ont favorisé la baisse des rendements obligataires et du dollar.

Parallèlement en Europe, les progrès de la vaccination continuent de renforcer la confiance dans la reprise de l'activité économique et le redressement des résultats des entreprises.

Les marchés surveilleront à 08h00 GMT les résultats de l'enquête mensuelle de l'institut Ifo sur le climat des affaires en Allemagne.

VALEURS

Comme lundi, le secteur des hautes technologies est le plus favorisé par le reflux des inquiétudes liées à l'inflation: son indice Stoxx progresse de 1,05% et à Paris, Worldline prend 1,47%, STMicroelectronics 0,7%, Capgemini 0,74%.

La plus forte hausse du Stoxx 600 est toutefois pour un groupe immobilier, l'allemand Deutsche Wohnen, dont le titre bondit de 15,4% après l'annonce d'une offre d'achat amicale d'environ 18 milliards d'euros de son compatriote et concurrent Vonovia (-5,57%).

EN ASIE

À la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en hausse de 0,67%, tiré par les valeurs technologiques après la progression de plus de 1% du Nasdaq américain lundi, même si la lenteur de la campagne de vaccination japonaise a limité sa progression.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a pris 2,4% et le CSI 300 3,16%, au plus haut depuis début mars, grâce à la progression des financières et des valeurs liées à la consommation.

A WALL STREET

Les contrats à terme sur les principaux indices américains suggèrent pour l'instant une poursuite du mouvement de hausse à la faveur de l'apaisement de craintes inflationnistes.

Lundi, le repli des rendements des emprunts d'Etat a en effet profité aux titres de croissance aux valorisations tendues, géants de la technologie en tête.

L'indice Dow Jones a gagné 0,54%, ou 186,14 points, à 34.393,98 points, le S&P-500, plus large, a pris 41,19 points, soit 0,99%, à 4.197,05 points et le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 190,18 points (1,41%) à 13.661,17 points. Le S&P-500 est désormais à moins de 1% de son record de clôture du 7 mai.

Aux valeurs, Apple et Microsoft, ont tous les deux grimpé de plus de 2%.

TAUX

Les rendements de référence de la zone euro reculent en début de séance dans le sillage des américains: celui du Bund allemand à dix ans retombe sous -0,15% et son équivalent français autour de 0,22%.

Le dix ans américain, qui a reculé de trois points de base lundi, poursuit parallèlement son recul pour revenir sous 1,6% pour la première fois depuis deux semaines.

CHANGES

Le dollar reste à la peine face aux autres grandes devises (-0,31%), non loin de ses récents plus bas, affaibli par les dernières déclarations de dirigeants de la Réserve fédérale et le recul des rendements des Treasuries.

L'euro, à 1,2257 dollar, est au plus haut depuis le 8 janvier. Il n'a pas réagi à la révision à la baisse des chiffres du produit intérieur brut (PIB) allemand au premier trimestre, à -1,8% par rapport aux trois derniers mois de 2020.

Le bitcoin se stabilise pour l'instant un peu en dessous de 39.000 dollars après plusieurs séances agitées liées au resserrement de la politique chinoise d'encadrement du secteur des cryptomonnaies.

PÉTROLE

Les cours du brut cèdent un peu de terrain au lendemain d'un bond de plus de 3%, favorisé par une réévaluation à la baisse des risques liés à une possible reprise des exportations iraniennes.

Le Brent recule de 0,12% à 68,38 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) perd 0,17% à 65,94 dollars.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand