De forts gains matinaux en Europe et un rallye sur les marchés asiatiques après que la Chine ait encore assoupli les restrictions COVID-19 ont fait grimper l'indice de référence MSCI pour les actions mondiales pour une troisième session consécutive, avec une hausse de 0,5% à 0851 GMT.
Les investisseurs espèrent que la baisse des prix du pétrole depuis les sommets de trois mois atteints plus tôt en juin pourrait atténuer les pressions sur les prix et permettre à la Réserve fédérale américaine de resserrer sa politique de manière moins agressive qu'initialement craint, réduisant ainsi le risque d'une récession économique.
"Nous pensons qu'il y a plus de chances de voir les prix du pétrole baisser simplement en raison de la baisse de la demande des États-Unis, de l'Europe et de la Chine due au ralentissement de l'économie. Cela devrait à son tour contribuer à réduire les attentes en matière d'inflation, au moins pour la toute fin de cette année", a déclaré Jérôme Schupp, gestionnaire de fonds chez Prime Partners à Genève.
"La prochaine réunion de la Fed en juillet sera assez importante. Nous devrions voir la Fed continuer à relever ses taux, probablement de 75 points de base. Mais le plus crucial sera le nouveau message de (Jerome) Powell, président de la Fed. Il dira peut-être qu'ils sont satisfaits du nouveau niveau des taux", a ajouté M. Schupp.
Malgré le fort rebond de trois jours qui a permis à l'indice de référence mondial MSCI de dépasser le plancher de novembre 2020 atteint plus tôt ce mois-ci, l'indice reste en baisse de plus de 20 % par rapport à son record de clôture en janvier, une chute qui est communément décrite comme un marché baissier.
Les traders ont déclaré que les conditions de survente du marché et le rééquilibrage des portefeuilles en fin de mois ont également contribué au rebond, même s'ils s'attendent à plus de volatilité à l'approche de la saison des résultats du deuxième trimestre.
L'indice MSCI le plus large des actions de la région Asie-Pacifique a augmenté de 1,6 %. Pékin a déclaré samedi qu'elle autoriserait les écoles à reprendre les cours en présentiel et le grand patron du parti de Shanghai a déclaré la victoire sur le COVID-19 après que la ville a rapporté zéro nouveau cas local pour la première fois en deux mois.
L'indice panrégional STOXX 600 a gagné plus de 1 %, l'assouplissement des restrictions chinoises ayant stimulé les valeurs pétrolières et les mineurs. Pendant ce temps, les contrats à terme sur les indices boursiers américains ont étendu leurs gains, les e-minis du S&P 500 gagnant environ 0,6 %.
Le pétrole a été volatil, le marché étant aux prises avec les inquiétudes liées à un ralentissement économique et celles liées à la perte de l'offre russe dans le cadre des sanctions liées au conflit en Ukraine.
Les prix du Brent ont augmenté de 0,2 % à 113,36 $ le baril et les contrats à terme américains West Texas Intermediate ont baissé de 0,1 % à 107,52 $.
Les rendements du Trésor américain à 10 ans se sont maintenus juste au-dessus de 3 %, les traders ayant retiré leurs paris sur des hausses l'année prochaine mais réfléchissant toujours à un resserrement agressif cette année. Ils étaient en hausse de 2 points de base à 3,16 %, loin d'un sommet de 11 ans atteint plus tôt ce mois-ci.
"Le marché reste concentré sur le compromis entre la réponse politique à une inflation élevée et les craintes d'un atterrissage brutal", a écrit Damien McColough, stratégiste des taux de Westpac, dans une note.
"Il y aura des discussions continues pour savoir si les rendements à long terme ont atteint un pic, cependant nous ne nous attendons pas encore à ce que les rendements à 10 ans tombent matériellement ou durablement en dessous de 3 %", a-t-il ajouté.
Le dollar a continué à se consolider près de son plus bas niveau depuis le milieu du mois par rapport aux principaux homologues, les traders réévaluant les perspectives de hausses de taux agressives.
Le Dollar Index - qui mesure la monnaie par rapport à six rivaux - était en baisse de 0,2% à 103,82.
L'or a augmenté de 0,7 % à 1 838,8 $ l'once, soutenu par les nouvelles selon lesquelles certaines nations occidentales prévoient d'interdire officiellement les importations du métal en provenance de Russie pour son invasion de l'Ukraine.
Le bitcoin est resté stable, s'échangeant à 21 170,88 $ après être tombé à 17 588,88 $ au début du mois.
