L'indice large Stoxx 600 perd 0,86% à 12h45 tandis que l'EuroStoxx 50 cède 1,17%. Le CAC 40 à Paris recule de 1,19%, le Dax à Francfort de 1,04% et le FTSE à Londres de 0,84%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en baisse de 0,4% environ pour le Dow Jones, de 0,7% pour le Standard & Poor's 500 et de plus de 1% pour le Nasdaq.

La faiblesse des cours du pétrole, au plus bas depuis six semaines, et des cours d'autres matières premières, comme le cuivre, en recul pour la quatrième séance d'affilée, pèsent sur la tendance en Europe: l'indice Stoxx des ressources de base et celui de l'énergie abandonnent respectivement 2,11% et 1,16%.

Le cours du Brent a chuté de près de 13% depuis le 25 mai, jour de la réunion de l'Opep qui a reconduit pour neuf mois l'accord d'encadrement de la production.

Autre compartiment à la peine, celui de la distribution, qui cède 1,84% et s'achemine vers sa plus mauvaise séance depuis début novembre, tiré notamment par les valeurs britanniques du secteur après la baisse plus forte que prévu des ventes au détail au Royaume-Uni le mois dernier.

Next perd 5,02%, l'une des plus fortes baisses du Stoxx 600, et Marks & Spencer 3,66%.

La hausse sans surprise d'un quart de point de l'objectif de taux des fonds fédéraux n'a pas surpris les investisseurs. En revanche, la présentation détaillée des modalités de la réduction progressive de son bilan a été perçue comme un signe de confiance de la banque centrale dans sa capacité à poursuivre le resserrement de sa politique monétaire au cours des prochains mois.

Le dollar est le premier bénéficiaire de ce sentiment: il s'apprécie de 0,33% face à un panier de six devises de référence et de près de 0,5% face à l'euro, revenu sous 1,1170 dollar.

Les rendements obligataires européens, eux, sont orientés en légère hausse dans le sillage de ceux des Treasuries américains, qui avaient reculé avant le communiqué de la Fed en réaction à des indicateurs inférieurs aux attentes sur l'inflation et la consommation aux Etats-Unis.

"Les traders s'attendaient à ce que la baisse de l'inflation aux Etats-Unis incite la Fed à adopter une position plus prudente, mais quand la présidente de la Fed, Janet Yellen, a réduit sa prévision d'inflation CPI à 1,6%, les traders ont réalisé que la baisse de l'inflation ne suffisait pas à justifier la position d'achat sur les actions", explique David Madden, de CMC Markets.

Les informations du Washington Post selon lesquelles le président américain, Donald Trump, est directement soupçonné d'entrave à la justice dans le cadre de l'enquête sur l'ingérence russe présumée dans la campagne présidentielle de 2016 préoccupent par ailleurs les investisseurs et limitent l'appétit pour le risque.

La séance à Wall Street sera animée par une nouvelle salve d'indicateurs économiques américains, parmi lesquels les inscriptions hebdomadaires au chômage et les indices d'activité "Philly Fed" et "Empire State".

En Europe, les investisseurs suivront les débats entre les ministres des Finances de la zone euro réunis à Bruxelles, qui pourraient débloquer une nouvelle enveloppe de prêts à la Grèce sans pour autant décider d'un allègement formel du fardeau de sa dette faute d'accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

La Bourse d'Athènes limite son repli à 0,64% et les rendements des emprunts d'Etat grecs sont stables.

(Marc Angrand, édité par Blandine Hénault)