Mais le processus ne devrait pas aboutir, car les trois principaux partis ont déjà rejeté leurs mandats respectifs pour former une coalition, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles élections le mois prochain.

La présidente Katerina Sakellaropoulou a invité les dirigeants des cinq partis dont le nombre de voix a dépassé le seuil de 3 % à participer à des pourparlers.

Le parti conservateur Nouvelle Démocratie du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, qui a remporté la victoire avec 40,1 % des voix, mais n'a pas obtenu la majorité absolue, a refusé un mandat pour une coalition gouvernementale.

Il fait pression pour qu'un second vote ait lieu le 25 juin, dans l'espoir de pouvoir gouverner seul.

Les dirigeants des deux principaux partis d'opposition, le parti de gauche Syriza et le parti socialiste PASOK, ont également décliné des propositions distinctes de recherche d'une coalition après avoir échoué à décrocher le nombre de sièges nécessaires au sein de l'assemblée législative de 300 sièges.

Le parti communiste KKE et le petit parti de droite Hellenic Solution, qui a également réussi à se faire élire au parlement, se sont montrés réticents à unir leurs forces à celles d'autres partis.

Mme Sakellaropoulou devrait nommer un haut magistrat à la tête d'un gouvernement intérimaire dans l'attente de nouvelles élections, provisoirement prévues pour le 25 juin.

Dans le système électoral grec, le vainqueur d'un second scrutin après une première élection non concluante reçoit 20 sièges supplémentaires au parlement s'il obtient 25 % des voix, et jusqu'à 50 sièges supplémentaires s'il en obtient environ 40 %.

Si Mitsotakis décrochait à nouveau 40 % des voix, voire un peu moins, il disposerait encore d'une majorité.

Pour bénéficier des sièges bonus, Nouvelle Démocratie doit rester le plus grand parti, mais cela semble probable, car son plus proche rival, Syriza, n'a décroché qu'un cinquième des voix le 21 mai.

Le nombre total de sièges que Mitsotakis décrochera dépendra toutefois du nombre d'autres partis qui entreront au parlement.

Le nouveau parlement issu des élections de dimanche se réunira dimanche prochain et sera dissous un jour plus tard, avant que le gouvernement intérimaire ne prenne le relais.