Neuchâtel (awp/ats) - Les entreprises neuchâteloises se veulent optimistes pour les six prochains mois malgré une situation géopolitique tendue et une augmentation de prix en tous genres. Mais les perspectives se détériorent durant l'année 2023, notamment en raison des prix de l'énergie, selon une enquête de la Chambre neuchâteloise du commerce et d'industrie (CNCI) publiée lundi.

"Une nouvelle fois, les entreprises font preuve de résilience et de détermination", constate la CNCI sur la base d'un sondage menée auprès de 270 entreprises du 29 août au 17 octobre. Ainsi, celles qui pensent augmenter l'effectif de leur personnel sont plus nombreuses que celles qui pensent le réduire.

Selon cette enquête, la moitié des entreprises considèrent la marche actuelle des affaires comme bonne à excellente, contre 12% qui la jugent mauvaise à médiocre. Pour les six prochains mois, l'optimisme prévaut encore: 40% des entreprises sondées estiment que la marche des affaires sera bonne à excellente. Les salaires devraient augmenter en moyenne de 2,7% en 2023.

Mais la situation se détériore dans le courant de l'année prochaine. Au-delà des six mois, il n'y a en effet plus que 25% des entreprises à anticiper une marche des affaires comme bonne à excellente et autant à faire preuve de pessimisme par rapport à leurs affaires.

Hausse des prix

Une grande partie des entreprises (42%) rencontrent des problèmes d'approvisionnement, une situation qui touche surtout le secteur industriel. Ces difficultés les incitent d'abord à augmenter les prix de vente (64%), à diversifier les fournisseurs (56%) et à augmenter les stocks (48%).

Autre inquiétude, l'évolution attendue des coûts de l'électricité en 2023 par rapport à 2022. Ce sont ainsi 13% des entreprises sondées qui s'attendent à une augmentation de plus de 50%. Afin de réduire les frais liés à l'énergie, 65% des entreprises disent avoir adapté l'éclairage et 62% le chauffage. Très peu d'entreprises disent ne rien faire pour réduire la consommation énergétique.

Contingentement énergétique

Si une limitation de l'approvisionnement d'électricité ou d'autres sources d'énergie devait se concrétiser, 53% des entreprises disent qu'elles auraient recours au télétravail, 39% se prononceraient pour un arrêt partiel de production et 12% pour un arrêt total. Plus de 80% des entreprises disent compter sur les instructions des autorités pour anticiper d'éventuelles coupures de courant.

ats/ol