Si le taux d'épargne des ménages est, en France, de 14,6 % du revenu disponible brut, il convient de ne pas oublier que celui-ci comprend deux composantes : les remboursements du capital des emprunts souscrits par les ménages et l'épargne financière proprement dite, indique Lorello Ecodata dans sa dernière Lettre Eco. L'épargne financière ne s'élève qu'à 5,6 % du revenu disponible brut. Selon la Banque de France, au cours du troisième trimestre 2016, les ménages ont réduit leur effort d'épargne financière par rapport au trimestre précédent.

Les flux financiers des ménages ont atteint 21,1 milliards d'euros au cours du troisième trimestre. Au deuxième trimestre, le flux d'épargne des ménages avait atteint 23,6 milliards d'euros et 22,7 milliards d'euros au premier trimestre. Sur un an, le flux de placements des ménages a été de 99,1 milliards d'euros, un montant en retrait par rapport à l'année 2015 (103,3 milliards d'euros) mais supérieur à 2014 (81,9 milliards d'euros).

Les dépôts à vue se sont accrus de leur côté de 9,1 milliards d'euros quand les livrets d'épargne ont récupéré 1,8 milliard d'euros et l'épargne logement 3,5 milliards d'euros.

En revanche, sur l'ensemble du troisième trimestre, les titres ont enregistré une décollecte de 10,8 milliards d'euros. Au sein de cette catégorie, le recul le plus marqué provient des Organismes de Placement Collectifs (OPC) non monétaires qui connaissent une décollecte de 9,4 milliards d'euros. Les flux sont également négatifs pour les titres cotés, -1,6 milliard d'euros. Les fonds diversifiés, alternatifs et autres ont connu également une décollecte de 8,1 milliards d'euros.

L'assurance-vie a enregistré une collecte positive de 18,5 milliards d'euros dont 15,4 milliards d'euros pour les fonds euros, au cours du troisième trimestre 2016. Le flux de dettes des ménages s'est élevé à 13,6 milliards d'euros contre 12,7 milliards d'euro au deuxième trimestre et 7,3 milliards d'euros au premier.