Le ministère allemand de l'Economie a annoncé mercredi prévoir une hausse de 2,0% des exportations en 2012 et une progression de 3,0% des importations, soit une contribution négative à la croissance du produit intérieur brut (PIB), de -0,3 point de pourcentage.

Champion des exportations depuis des années, l'Allemagne s'en remettra à sa consommation intérieure pour croître en 2012, en particulier la consommation des ménages, souligne le ministère.

Il ajoute anticiper un ralentissement de la croissance du PIB à 0,7% cette année, avant un rebond à 1,6% en 2013, confirmant les propos d'une source gouvernementale mardi.

Le gouvernement d'Angela Merkel tablait jusqu'ici sur une croissance de 1,0% pour 2012.

Après avoir mieux résisté que ses voisins à la crise de la dette en zone euro, l'Allemagne commence à en sentir le contrecoup et certains économistes s'attendent à une légère récession avec une contraction de l'activité au dernier trimestre 2011 et sur les trois premiers mois de cette année.

"L'Allemagne est et reste une ancre de stabilité et de croissance en Europe", a dit le ministre de l'Economie Philipp Rösler lors de la présentation de ces chiffres.

Il a dit ne pas prévoir de rechute en récession pour son pays et ne pas constater de contraction du crédit.

"Etant donné la difficulté de l'environnement à l'étranger, nous anticipons un creux temporaire pour la croissance pendant les mois d'hiver. Mais nous sommes fermement convaincus que l'économie allemande retrouvera une croissance plus forte dans le courant de l'année", a ajouté Philipp Rösler.

Pour les trois premiers mois de 2012, le ministre attend une progression de 0,1% du PIB allemand par rapport au trimestre précédent, après la contraction de 0,25% enregistrée entre octobre et décembre.

Par ailleurs, le ministère de l'Economie prévoit un taux de chômage à 6,8% en 2012 et 6,7% en 2013.

Annika Breidthardt, Jean Décotte pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat