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BEYROUTH, 9 février (Reuters) - Les islamistes opposés au président syrien Bachar al Assad ont pris le contrôle dimanche d'un village alaouite de la province de Hama, dans le centre de la Syrie, dans le cadre d'une offensive visant à couper les voies d'accès entre Damas et le nord de la Syrie.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition basée à Londres, les islamistes ont tué 25 personnes dans le village de Maan, membres pour la plupart de la milice pro-Assad Force de défense nationale.

Le gouvernement syrien affirme lui que les morts sont principalement des femmes et des enfants. Il accuse les islamistes d'avoir commis un massacre à la veille de la reprise de la conférence de paix dite de Genève II.

Les habitants de Maan, situé à 8 km de l'autoroute qui traverse la Syrie du nord au sud, sont de la minorité alaouite, comme la famille Assad qui dirige le pays depuis 40 ans.

Les rebelles qui cherchent à renverser le président Assad sont principalement sunnites, le courant majoritaire de l'islam en Syrie.

"Ce massacre n'est pas le premier", a déclaré la ministre des Affaires sociales Kind al Chamat à la télévision syrienne. Selon elle, des attaques du même genre ont déjà eu lieu depuis près de trois ans que dure le conflit syrien et ne sont pas condamnées par la communauté internationale.

Dans les vidéos diffusées dimanche, on peut voir un combattant rebelle récitant des prières musulmanes en haut d'un bâtiment municipal après la prise de Maan. Une autre vidéo montre le cadavre d'un combattant du camp Assad.

Selon l'OSDH, la plupart des femmes et des enfants avaient été évacués du village avant la prise de Maan.

L'OSDH signale également que 20 membres des forces de sécurité et de la Force de défense nationale ont été tués samedi dans le village d'al Djalma, toujours dans la province du Hama, par l'explosion d'une voiture déclenchée par un combattant du Front al Nosra lié à Al Qaïda.

Douze rebelles ont également été tués dimanche dans des combats dans divers endroits de la province.

Le conflit syrien, d'abord simple soulèvement populaire en mars 2011, est devenu peu à peu guerre civile. Il a fait plus de 130.000 morts. (Dominic Evans; Danielle Rouquié pour le service français)