La résolution est largement symbolique car il appartiendra au gouvernement du président Cyril Ramaphosa de la mettre en œuvre ou non. Un porte-parole de la présidence a déclaré que M. Ramaphosa "note et apprécie" les orientations du Parlement sur les relations diplomatiques de l'Afrique du Sud avec Israël, en particulier sur le statut de l'ambassade.

"Le président et le cabinet sont engagés sur cette question, qui reste de la responsabilité de l'exécutif national", a déclaré Vincent Magwenya.

M. Ramaphosa et de hauts fonctionnaires du ministère des affaires étrangères ont vivement critiqué les dirigeants israéliens lors de leur campagne militaire dévastatrice contre le Hamas dans la bande de Gaza, densément peuplée, appelant la Cour pénale internationale à enquêter sur eux pour d'éventuels crimes de guerre.

L'ambassade d'Israël n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Lundi, l'ambassadeur d'Israël à Pretoria a été rappelé à Tel-Aviv pour des consultations avant le vote, qui a été adopté de manière retentissante mardi par une marge de 248 à 91.

La résolution parlementaire a été présentée par le parti d'opposition des Combattants pour la liberté économique (EFF) la semaine dernière, lorsque le Congrès national africain (ANC) au pouvoir s'est engagé à soutenir ce qui a été une position diplomatique centrale pour l'Afrique du Sud depuis que Nelson Mandela est devenu le premier président démocratiquement élu du pays en 1994.

Le whip en chef de l'ANC, Pemmy Majodina, a modifié le dernier point du projet de résolution de l'EFF appelant à la fermeture de l'ambassade et à la suspension diplomatique, afin d'y inclure les mots suivants : "... jusqu'à ce qu'un cessez-le-feu soit accepté par Israël et qu'Israël s'engage dans des négociations contraignantes facilitées par les Nations Unies dont le résultat doit être une paix juste, durable et soutenable".

Depuis des décennies, l'Afrique du Sud soutient la cause palestinienne pour la création d'un État dans les territoires occupés par Israël, comparant le sort des Palestiniens à celui de la majorité noire pendant la période répressive de l'apartheid, une comparaison qu'Israël nie avec véhémence.

L'EFF a proposé la motion jeudi en solidarité avec le peuple palestinien face aux bombardements et à l'invasion israéliens de la bande de Gaza, gouvernée par le Hamas, à la suite d'une incursion meurtrière de militants du Hamas en Israël le 7 octobre.