Le dollar reste faible dans la perspective que la Fed ne changera rien à sa politique monétaire, souhaitant au préalable faire un point définitif sur les retombées économiques de l'imbroglio budgétaire américain.

À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,52% à 4.250,26 points vers 11h45 GMT. À Francfort, le Dax est quasiment stable (-0,05%) et à Londres, le FTSE cède 0,08%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 se replie de 0,42%, plombé par les valeurs cycliques. Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse de 0,2% à 0,3%.

Le secteur automobile pèse sur la tendance avec un recul de 1,6%. Peugeot notamment chute de près de 6,6%, pénalisé par les hésitations du chinois Dongfeng et l'intention de l'Etat français de participer à une réorganisation capitalistique du constructeur français.

Le suédois Assa Abloy en revanche gagne 3,7%, le premier fabricant de serrures dans le monde ayant annoncé un plan d'amélioration de sa rentabilité prévoyant la fermeture d'environ 30 usines et bureaux sur trois ans.

Le dollar se stabilise près de son point bas de neuf mois vis-à-vis d'un panier de devises de référence, les investisseurs étant de plus en plus convaincus que la Fed ne touchera pas à sa politique ultra-accommodante.

Face à l'euro, le billet vert reste près d'un plus bas de deux ans, et face au yen, il progresse un peu dans la conviction que l'écart de rendement entre les obligations souveraines américaines et japonaises ne bougera pas.

Les investisseurs hésitent à pousser l'euro plus haut dans la crainte que les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) ne fassent des déclarations pour favoriser une baisse de la devise dans les jours à venir.

"(Cette inquiétude) est probablement le plus grand obstacle à une nouvelle hausse de l'euro, avec une parité face au dollar qui semble sinon s'orienter, d'un point de vue graphique, vers la zone des 1,3980/1,4000 dollar," dit Tom Levinson, responsable de la stratégie sur le marché des changes chez ING.

Sur le marché obligataire, l'Italie a adjugé 2,25 milliards d'euros de dette souveraine à deux ans à un rendement moyen de 1,392%, son plus bas niveau depuis le mois de mai. Rome a aussi vendu 750 millions d'euros d'obligations à 10 ans indexées sur l'inflation, à un rendement de 2,73%, également en baisse.

Le baril de Brent remonte vers les 107,50 dollars, après trois séances de pertes, en perspective du maintien par la Fed de son soutien à la croissance.

Cet après-midi, les investisseurs attendent les chiffres de la production industrielle et les promesses de ventes immobilières aux Etats-Unis, ainsi que les résultats d'Apple après la clôture de Wall Street.

Juliette Rouillon pour le service français