Quelques minutes après le début des échanges, à Paris, le CAC 40 abandonne 0,35% à 4.142,54 points. À Francfort, le Dax cède 0,23% et à Londres, le FTSE perd 0,31%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 se replie de 0,28% et le FTSEurofirst 300 de 0,39%.

Ce dernier a perdu 4,6% au cours des six dernières séances.

La Fed a annoncé mercredi une nouvelle diminution de 10 milliards de dollars, à 65 milliards, de ses achats d'obligations sur les marchés, une mesure attendue par les marchés.

La banque centrale américaine a ainsi maintenu le cap malgré les turbulences des derniers jours affectant de nombreux marchés émergents, de l'Argentine à la Turquie en passant par l'Afrique du Sud. Wall Street a fini en repli de plus de 1% après son communiqué. Et une enquête menée par Reuters mercredi montre qu'elle devrait poursuivre la réduction de ses achats pour les arrêter complètement d'ici la fin de l'année.

A la décision de la Fed est venue s'ajouter l'annonce d'une baisse de l'indice PMI Markit-HSBC manufacturier chinois à 49,5 en janvier, un plus bas de six mois.

La Bourse de Tokyo a fini en repli de 2,45%, le silence de la Fed sur les marchés émergents et l'appréciation du yen ayant pesé sur la tendance, et les autres marchés asiatiques ouverts ont eux aussi cédé du terrain.

Aux valeurs, le groupe pharmaceutique suisse Roche a débuté en baisse de près de 2% après des résultats pénalisés par la vigueur du franc suisse.

Le géant britannique des spiritueux Diageo, lui, abandonne plus de 4,4%, la plus forte baisse du FTSEurofirst 300, en réaction à des semestriels handicapés par le ralentissement de plusieurs marchés émergents.

A la hausse, Ericsson prend plus de 3%, sa marge brute et l'acompte sur dividende ayant dépassé les attentes.

La journée sera animée entre autres par une nouvelle salve de résultats de sociétés en Europe et aux Etats-Unis mais aussi par la première estimation de la croissance aux Etats-Unis au quatrième trimestre.

L'instabilité persistante des marchés émergents favorise le repli sur les valeurs refuges traditionnelles, comme le yen, le franc suisse et les emprunts d'Etat. Cette tendance désavantage l'euro, qui se replie face au dollar, revenant sous 1,3620 dollar.

Le pétrole, lui, se stabilise autour de 97,45 dollars pour le brut léger américain et 107,75 pour le Brent, la nouvelle vague de froid touchant le sud-est des Etats-Unis, un élément de soutien à la demande, compensant l'impact baissier des marchés émergents.

Marc Angrand pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten