KOWEIT, 21 avril (Reuters) - Les pourparlers de paix pour le Yémen sous médiation des Nations unies ont officiellement débuté jeudi au Koweït avec plusieurs jours de retard. Leur lancement a été retransmis en direct à la télévision.

Les discussions devaient initialement commencer lundi, mais les miliciens chiites Houthis et leurs alliés, des fidèles de l'ex-président Ali Abdallah Saleh, avaient différé leur départ en invoquant la poursuite de combats en violation du cessez-le-feu censé faciliter le processus.

Les pressions concertées des acteurs régionaux et des diplomates internationaux les ont convaincus de venir à la table des négociations. Ils ont finalement quitté Sanaa pour le Koweit mercredi.

Les négociations réunissent d'une part les représentants du gouvernement du président Abd-Rabbou Mansour Hadi, soutenu par l'Arabie saoudite, et, de l'autre, les rebelles chiites alliés de l'Iran et le Congrès général du peuple (CGP) de l'ex-président Saleh.

Les Houthis se sont emparés de Sanaa dès septembre 2014 et ont étendu par la suite leur emprise vers le sud et Aden, précipitant le départ en exil du gouvernement du président Hadi avant l'intervention, en mars 2015, d'une coalition constituée par l'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe.

Le processus vise à mettre un terme à un conflit qui a fait quelque 6.200 morts en un peu plus d'un an et plongé le pays dans une crise humanitaire. (Mohammed Ghobari; Henri-Pierre André pour le service français)